"Partez d'ici, sales nègres" c'est l'insulte lancée à ses fils métis, alors qu'elle faisait ses courses avec eux à Plérin, près de Saint-Brieuc, où elle est en vacances. Katell Pouliquen, rédactrice en chef au magazine "Elle", choquée, a pris sa plume pour exprimer sa colère.
Katell Pouliquen rédactrice en chef à "Elle", partage son indignation et sa colère sur les réseaux sociaux et dans la presse. Elle raconte la mésaventure qu'elle a vécu avec ses deux fils métis, alors qu'ils faisaient des courses dans le centre commercial Leclerc de Plérin, près de Saint-Brieuc. "Partez d'ici sales nègres", c'est ce qu'un homme d'une soixantaine d'années, leur a lancé. C'est la première fois, qu'elle a été confronté ainsi avec ses enfants au racisme et à la haine ordinaire. Journaliste d'origine bretonne et qui y revient régulièrement pour voir sa famille, elle ne s'attendait pas à cette réaction raciste dans la région.
Un témoignage qui a suscité beaucoup d'émotion sur les réseaux sociaux.
"Partez d'ici, sales nègres" : mes fils sont métis, je suis en colère, obstinément https://t.co/ufgyMcfwvb pic.twitter.com/Q6VGDJAZpa
— ELLE (@ELLEfrance) February 12, 2017
Le post Facebook de Katell Pouliquen
La réaction du maire de Plérin
Le maire de Plérin, Ronan Kerdraon contacté estime que les propos adressés aux enfants de la journaliste sont "ignobles et scandaleux". "J'ai un sentiment de honte en tant que maire de Plérin, parce que les Plérinois ne sont pas comme ça. Les habitants m'en parlent", relate l'élu "ils sont outrés, d'être associés à ces propos racistes. On ne peut pas résumer Plérin à ça ! C'est notre image qui est atteinte."
Mais Ronan Kerdraon se dit surtout inquiet par ce que cela traduit sur le fond. "C'est un racisme du quotidien qui s'exprime, la parole est libérée. Les gens disent des choses aujourd'hui, qu'ils ne se seraient pas permises autrefois. Il faut donc s'interoger collectivement à comment on en est arrivé là. Il y a une banalisation de ce genre de propos. Au bout d'un moment ça devient naturel, alors que ça ne l'est pas. Il faut lutter contre ce racisme, cette xénophobie. Ça doit être un challenge du quotidien."
La réaction du centre Leclerc de Plérin