La gestion vertueuse et réglementée de la ressource a payé. A l'heure où il est beaucoup question de l'avenir de certaines espèces de poissons, en Baie de Saint-Brieuc, les stocks de coquilles Saint-Jacques battent cette année des records, a annoncé Ifremer.
La pêche à la coquilles de la Baie de Saint-Brieuc se porte bien. Dans une semaine, les petits gisements vont ouvrir, mais il faudra patienter jusque début novembre pour accéder à la zone principale de pêche. La campagne d'évaluation effectuée par Ifremer du 26 août au 7 septembre est plutôt de bon augure quant aux volumes qui tapissent les fonds marins. Deux campagnes d'évaluation des stocks sont menées chaque année par l'Ifremer sur les gisements de la baie de Saint-Brieuc et de la baie de Seine, qui représentent 80% environ des débarquements en France.
Des chiffres jamais observés depuis 1973
Les chiffres relevés cette année n'avaient jamais été observés depuis 1973, date à laquelle a débuté l'évaluation annuelle. La biomasse totale, c'est-à-dire tous âges confondus dépasse ainsi les 48 000 tonnes. Plus précisément cela signifie près de 40 000 tonnes de coquilles âgées d'au moins deux ans et plus de 25 000 tonnes d'animaux adultes atteignant la taille réglementaire de 102 millimètres, contre 18 700 tonnes en 2017.Une gestion vertueuse de la ressource
Une situation attribuée selon Ifremer à la gestion vertueuse mise en place depuis les années 2000 par les pêcheries, ainsi qu'à des conditions environnementales propices. "Ces nouveaux records confirment la tendance plutôt favorable observée depuis le début des années 2000, en lien avec la gestion vertueuse mise en place par les pêcheries françaises", souligne l'Ifremer. L'institut cite la mise en place de dates et d'horaires de pêche ou l'amélioration de la sélectivité des engins avec l'utilisation d'anneaux dedrague de taille plus importante. Les conditions environnementales actuelles, avec des températures de l'eau en augmentation en lien avec le réchauffement climatique, ont également semblé favorisé l'augmentation des stocks, selon Eric Foucher, chercheur à l'Ifremer.