La campagne pour les élections municipales démarre de manière plutôt tendue au centre, où l'on joue à "petits meurtres entre amis": le "ticket" proposé par Marie-Claire Diouron avec son directeur de cabinet n'est au goût de l'ancien maire du Modem, Bruno Joncour.
Lorsqu'ils se croisent, ils se font la bise. Lorsque Marie-Claire Dourion, la maire centriste et présidente de l'agglomération briochine annonce qu'elle laisse la mairie à son directeur de cabinet, Alain Cadec, président LR du département, dénonce la méthode et choisit de soutenir l'ancien maire Bruno Joncour.
Un ticket avec Corentin Poilbout, trentenaire, "briochin et fier de l'être" selon son profil Twitter, laisserait la présidence de l'agglo à Marie-Claire Dourion. "Je souhaite transmettre ce qui a été fait par l'équipe municipale depuis 2001" justifie l'ancienne première adjointe de Bruno Joncour, qui voit rouge.
Corentin Poilbout, qui attend l'aval de la commission d'investiture de la République en Marche, parle de Bruno Joncour au passé lorsqu'il écrit qu'il "a été un très grand maire et est un parlementaire respecté".
Bruno Joncour a été un très grand maire et est un parlementaire respecté, il a évidemment toute sa place au cœur de la campagne et du projet pour construire ensemble l’avenir.
— Corentin POILBOUT (@CPoilbout) September 6, 2019
Un hommage à son action, une invitation à le rejoindre dans sa campagne, que bruno Joncour a pour l'instant décliné. Il travaille même à la création d'un rassemblement baptisé "Saint-Brieuc, la volonté d'avenir", signe que c'est bien dans cette direction que se porte son regard.
"Il y a la volonté, sinon de me tenir à l'écart, à tout le moins de me tenir à distance" estime-t-il, tout en étant invité par la République en Marche, du moins son référent dans les Côtes d'Armor Dominique Lebailly, à "venir discuter".