La médecin, à la permanence du Samu des Côtes-d'Armor au moment des faits, aurait mal évalué la gravité des symptômes d'une fillette de 7 ans, décédée.
Une médecin généraliste de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) a été mise en examen courant décembre. Le 15 janvier dernier, inquiets par l'aspect des vomissures de leur fille, les parents entrent en contact avec le Samu. Par téléphone, la médecin ne juge pas nécessaire d'intervenir. Marylou est décédée le lendemain.
Le centre hospitalier Yves-Le-Foll de Saint-Brieuc "confirme la mise en examen du docteur" mais ne souhaite pas "commenter cette affaire sur le fond" pour "ne pas entraver la procédure en cours." En revanche, il "tient à apporter des précisions quant à l'organisation de la régulation médicale".
Le SAMU Centre 15 travaille depuis plusieurs années en partenariat avec des médecins libéraux pour assurer ce que l’on appelle la permanence des soins ambulatoires (PDSA). Elle consiste à maintenir l'offre de soins de premier recours aux heures habituelles de fermeture des cabinets libéraux, centres et maisons de santé. Une permanence organisée de médecins est ainsi assurée toutes les nuits de 20 h à 8 h, ainsi que les dimanches et jours fériés de 8 h à 20 h.
En effet, les demandes de soins ne relèvent pas toujours d’une urgence vitale mais peuvent néanmoins nécessiter un avis médical dans les meilleurs délais.
L’appel est d’abord réceptionné par un Permanencier Auxiliaire de Régulation Médicale (PARM) qui évalue rapidement la gravité et met en relation l’appelant avec un médecin régulateur, qui est, en fonction de la situation :
- un médecin hospitalier pour les demandes d’aide médicale urgente (urgence vitale)
- ou un médecin libéral (permanence des soins ambulatoires).
En l’occurrence, le Docteur Ida HELLOCO est un médecin libéral qui exerce au SAMU Centre 15 dans le cadre de la permanence des soins ambulatoires."