Saint-Brieuc : préavis de grève des médecins urgentistes à partir du 18 août

Les médecins urgentistes de l'hôpital de Saint-Brieuc ont déposé un préavis de grève à compter du mardi 18 août. Selon eux, l'hôpital Yves Le Foll n'a pas assez de lits pour répondre à l'afflux de patients, cet été aux urgences. Ils demandent la mise en service d'une trentaine de lits.

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C'est un cri de colère que poussent les médecins urgentistes de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor). "Lundi 10 août, on a eu un pic de 238 passages aux urgences dans la journée. Ça a créé des délais d'attente supérieurs à 16 heures pour une hospitalisation," explique Christian Brice, médecin urgentiste et délégué régional de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf).
 

Déficit de lits aggravé par le Covid

Depuis la mi-juillet, l'hôpital Yves Le Foll, qui emploie quelque 3 000 personnes, est confronté à un afflux important de patients aux urgences mais n'a pas de lits en nombre suffisant, selon les 26 médecins qui ont déposé un préavis de grève à partir du mardi 18 août. " Cette semaine, nous avons eu trois jours à plus de 200 passages, contre 160 en moyenne pendant l'année, c'est beaucoup", poursuit Christian Brice. Cela fait des années que l'on travaille avec un manque de lits important pendant l'été mais le Covid a aggravé les choses."

Vingt-trois lits ont été déplacés des urgences vers d'autres services pendant la crise du Covid et ont ensuite disparu, selon le syndicaliste. "Depuis plusieurs mois, nous alertons et demandons l'ouverture de 25 à 30 lits supplémentaires aux urgences", poursuit-il.


La direction reconnaît une saturation

Interrogée par l'AFP, la direction de l'établissement n'a pas fait de commentaire sur le mouvement de grève. Elle reconnaît une "saturation" de l'établissement cette semaine. 
"Nous avons publié un communiqué pour appeler la population à ne se rendre aux urgences qu'en cas de nécessité, précise Hélène Colas, directrice adjointe. Nous avons plus de difficultés en chirurgie, car ce sont des cas assez lourds qui nécessitent des séjours plus longs. Du coup il y a moins de lits pour l'hospitalisation à partir des urgences".

"Il y a des lits supplémentaires que nous mettons ponctuellement dans des services et que nous avons neutralisés pendant la crise. Mais nous en avons réactivé sept cette semaine pour faire face au pic d'activité"
, remarque-t-elle, réfutant la fermeture de lits depuis le début de la crise du Covid-19.
    
 
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