Saint-Caradec dans les Côtes-d'Armor propose à ses visiteurs de découvrir ses attraits à travers une balade picturale au fil des œuvres du peintre naïf Alain Thomas. L'Eternel printemps, c'est son nom, est proposé jusqu'au 26 septembre.
La nature verdoyante du centre Bretagne s'illumine de l'univers chatoyant et fantastique d'Alain Thomas. Chef de file de l'art naïf primitif de renommée internationale, le peintre nantais compose un monde imaginaire aux couleurs inventées, où seuls les animaux, et particulièrement les oiseaux, sont représentés à l'identique. Un soin scrupuleux qui lui vaut la reconnaissance de peintre naturaliste.
"Il a un respect du monde animalier qui est vraiment figuratif. C'est pour ça que les muséums de Paris comme de Nantes le considèrent comme un naturaliste" explique Hervé Saguet le médiateur de l'exposition. Pour réaliser ses toiles le peintre a d'ailleurs eu recours aux conseils des Muséums d'histoire naturelle.
Témoignage pictural des espèces en voie de disparition
Ibis, Toucan Grues ou Ara, Alain Thomas immortalise des espèces d'Asie ou d'Amérique du Sud souvent en voie de disparition. C'est le cas du grand ara bleu dont il ne resterait aujourd'hui que deux couples. Par sa peinture "Alain Thomas témoigne de ce que l'on ne verra peut être plus dans les année à venir" commente Hervé Saguet.
A la manière des peintres primitifs flamands de la Renaissance, Alain Thomas utilise la technique de la peinture à l'huile sur panneau de bois, et signe ses oeuvres de petits symboles, pie, lézard ou scarabée, disséminés dans chacun de ses tableaux. Ces toiles, peintes antérieurement à sa période des oiseaux, offrent un univers très différent où l'ambiance est plus calme et plus posée.
Dans les jardins, autour de l'église et de l'étang, Saint-Caradec accueille jusqu'au 26 septembre une soixantaine de reproductions des oeuvres de l'artiste, entre jardin d'Eden et paradis perdu.