VIDÉO. Dans les Côtes-d’Armor, l'appel à l'aide d'une société victime d’usurpation d’identité

Avec le numérique, rien de plus simple que d'usurper une identité. C'est la triste vérité à laquelle se trouvent confrontés les gérants d'une entreprise de Grâces, près de Guingamp, spécialisée dans la vente de matériels de travaux publics. Un escroc se fait passer depuis plusieurs mois pour leur commercial, détournant l'argent des ventes à son profit.

Cela fait maintenant plus de six mois que Marc et Sophie vivent un enfer au quotidien. À Grâces, près de Guingamp, ils gèrent une société de vente de matériel de travaux publics, victimes d’une usurpation d’identité.

Un escroc a réussi à usurper leur identité sur internet et vendre à leur place du matériel de travaux publics, au nom de leur entreprise. "Il fabrique tout de A à Z derrière un ordinateur. Il ouvre des comptes à droite et à gauche, puis il encaisse, explique Marc. Il ne se dégonfle pas. Il nous envoie les clients et puis, on se débrouille".

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Des dizaines de vrais-faux clients

Résultat : des acheteurs étrangers, venus de Turquie, d’Espagne ou d’Italie, se présentent régulièrement à leur grille, dans cette zone industrielle, avec des factures en bonne et due forme. "Quand on descend en bas de la facture, ce sont nos coordonnées, témoigne Sophie. C'est notre vraie adresse, nos vrais numéros de SIRET, notre vrai numéro de TVA et avec ça, il fournit un RIB avec le nom de notre société. Donc les gens pensent vraiment que c'est nous." 

Et le ton monte quand ces vrais faux clients comprennent qu’ils ont été abusés. "Ils ne comprennent pas que ce n'est pas nous qui avons encaissé l'argent. Ils sont persuadés que c'est nous qui les volons" explique Sophie. 

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Une plainte déposée en gendarmerie

Une plainte a été déposée en gendarmerie, et transmise au parquet, mais pour l’heure, l’arnaque est loin d’être enrayée. C’est pourquoi Marc et Sophie ont décidé de médiatiser leur triste affaire.

On a l'espoir de trouver quelqu'un qui puisse nous aider parce qu'il a vécu la même chose ou parce qu'il sait ce que l'on peut faire dans ce genre d'affaire

Sophie Fettinger

Co-gérante

Un soutien qui leur permettrait de rompre cet enfer qui pèse de plus en plus lourd sur leurs épaules. La municipalité de Grâces a également apporté son soutien à l'entreprise. 

Toute personne ayant des informations à ce sujet est d'ailleurs invitée à contacter Jean-Yves Peru, l'adjoint au maire au 06 72 46 93 93. 

(Avec Fabrice Leroy)