Danses traditionnelles : les raisons du succès culturel et populaire dans l'Ouest

Des chaînes de danse sans fin, des jeunes et des anciens main dans la main… Les danses traditionnelles fédèrent les générations. Elles ne sont plus pratiquées dans beaucoup de régions en France, mais sont bien vivantes dans l’Ouest. Pourquoi et comment continuent-elles de rassembler ?

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Yaouank, le plus grand fest-noz de Bretagne, a fêté ses 20 ans en novembre. C’est un événement emblématique de la vitalité de la pratique des danses traditionnelles. 9000 danseurs étaient réunis au parc des expositions de Rennes et ont profité des 1000 m2 de plancher. Parmi eux, beaucoup de jeunes. Le fest-noz,"c’est comme une deuxième famille", confie Emilie, 15 ans. Yohann, 23 ans, a appris a danser avec ses parents quand il était petit : "dès que je peux, je vais en Fest-noz". C’est surtout la convivialité de ces fêtes qui lui plait, comme Estelle, la trentaine, qui vient "pour l’ambiance, la danse, la musique, la culture". 

Culture régionale et tradition

L’ancrage culturel est fort dans l’Ouest et l’engouement pour la danse traditionnelle va même au-delà des bals populaires. Tous les étés, des cercles celtiques défilent dans les rues en Bretagne, comme à Quimper pour les Fêtes de Cornouailles, ou à Lorient pour le Festival Interceltique. Ce sont un peu les vitrines de la Bretagne lors de la saison touristique.

Il existe deux fédérations de danses bretonnes : Kendalc’h et War ‘l Leur. Elle recensent à elle deux près de 15 000 personnes inscrites dans des cercles celtiques, dont 5 000 de moins de 18 ans. Preuve que le goût de la culture et de la tradition commence très jeune.


Des cours dès l'enfance

De nombreux enfants prennent des cours de danse dès l’âge de 4 ans. A Guérande (Loire-Atlantique), les enfants du cercle Bro Gwenrann se réunissent tous les mardis soir. Ils apprennent à danser mais aussi à chanter. Certains ont découvert la danse bretonne lors du festival les Cetliques de Guérande en été, qui organise chaque année un bal pour les enfants. Pour d’autres, la danse une affaire de famille. Beaucoup ont des parents, des sœurs et frères, ou cousins et cousines qui dansent aussi dans l’association.

"Faire vivre les traditions, porter le costume, et l’esprit de groupe", voilà les raisons qui ont poussé Margot à venir danser dans le cercle. Les enfants comme les adultes participent à diverses festivités en été, en costume traditionnel. Le groupe adulte du cercle celtique de Guérande propose un nouveau spectacle chaque année. Un modèle pour les enfant de l’association. Le cercle de Bro Gwenrann est classé en première catégorie dans la Fédération Kendalc’h. 

Au rythme des concours

La vie des cercles celtiques est rythmée par les concours organisés tout au long de l’année par les deux fédérations Kendalc’h et War ‘l Leur. A l’issue de ces concours, les cercles obtiennent des notes et un classement par catégorie, comme les bagadoù.

Les concours sont l’occasion pour ces cercles de se renouveler et de proposer des chorégraphies toujours plus spectaculaires, qui cassent les clichés de la danse bretonne. Cette année, le cercle de Moréac (Morbihan) a proposé un spectacle autour du réchauffement climatique. Au pas traditionnels bretons se mêlent des gestes de danse contemporaine et un gros travail au sol, auquel les danseurs ne sont pas habitués.

"Tous les ans c’est un nouveau challenge, on essaie d’apporter quelques nouveautés pour que tout le monde vienne avec le goût de danser, de mettre en scène et d’écrire la chorégraphie", explique Gwenole Le Quintrec, chorégraphe et metteur en scène de Krollerion Mourieg.

Pour Luzel Le Breton, danseuse dans le cercle, "cela donne un côté plus moderne à la danse et ça permet de montrer aux gens que la danse traditionnelle ne se danse pas qu’avec le petits doigts".

Finalement, ce sont sans doute la folle ambiance des festoù-noz, la convivialité, l’attachement à la culture régionale, la musique et les shows sans cesse renouvelés qui font que les danses bretonnes fédèrent toujours petits et grands.
 
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