Le DMP existe depuis 2004 mais est relancé en cette fin d'année 2018. Il vient d'être expérimenté pendant 18 mois dans neuf départements, dont les Côtes-d'Armor. L'Assurance Maladie pilote le projet. Particuliers et professionnels de santé sont incités à utiliser ce nouvel outil.
Avec l'essor des nouvelles technologies, le suivi médical est facilité pour les particuliers et les professionnels de santé. L'assurance maladie insiste pour que patients et soignants y contribuent, afin d'améliorer la prise en charge des soins.
Il prend la forme d'un carnet de santé numérique. Avec l'accord du patient, les soignants pourront accéder à son dossier médical, tout ou en partie.
Selon Nikam Mohtadi, médecin généraliste et président de l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS), "tout ce qui va vers le partage de données ne peut être qu'efficient pour le professionnel de santé, en particulier les médecins."
Dans les Côtes-d'Armor où cet outil était en test depuis janvier 2017, "10.000 à 11.000 dossiers ont déjà été créés", déclare le médecin." Techniquement, la création est facile, "c'est techniquement assez facile". Chaque assuré peut créer son dossier via internet, en pharmacie, ou dans les CPAM.
Restent quelques lacunes
Nikam Mohtadi explique que cet outil ne sera réellement efficace que si il est régulièrement alimenté par les professionnels qui ne sont pas tenus de le faire.Quelques critiques se manifestent dans la profession. Pour la Confédération des Syndicats Médicaux Français, il faut veiller à ce que cet outil soit utilisé de la bonne façon.
#UniversMédecins #DébriefActu "Si le #DMP consiste à n'être qu'une simple boîte fourre-tout avec des informations en vrac, il sera inutile. Il est fondamental que chaque DMP contienne un volet de synthèse médicale" @drjportiz pic.twitter.com/jQ04tmZTsJ
— CSMF_officiel (@CSMF_officiel) November 21, 2018
En somme, le suivi médical 2.0 peut être un formidable outil pour la prise en charge, sous réserve que les professionnels de santé le complètent scrupuleusement. Sinon, le flop du "dossier médical personnel" de 2004 se répétera.