Devenue le symbole du drame des réfugiés, la photo d’Aylan Kurdi, 3 ans, retrouvé mort sur une plage turque, a suscité une onde de choc. En Bretagne, de nombreuses personnes proposent des solutions d'hébergement pour les réfugiés, pour quelques jours, quelques semaines ou plus.
Plusieurs dizaines d'offres d'hébergement de réfugiés en Bretagne ont été adressées au dispositif CALM ("Comme à la maison") lancé par l'association Singa d'aide aux réfugiés. Dans les grandes villes (Rennes, Brest, Lorient, Quimper...), mais aussi dans des plus petites communes (Saint-Urbain (29), Saint-Gérand (56), Etables (22), Guingamp (22)...) . Le site internet aiderlesrefugies.fr recense plus de 1.500 propositions à travers la France.
Une association créée il y a deux ans
"On a tous types de familles parmi les inscrits: des agriculteurs, des banquiers, des gens qui vivent à la campagne, d'autres en ville, à Béziers, Montpellier, Bruxelles...", s'enthousiasme Alice Barbe, autre cofondatrice de Singa. Lancée il y a deux ans pour faciliter l'insertion socio-économique des réfugiés, l'association espère, via ce nouveau projet, installer une première famille d'ici une dizaine de jours. L'initiative est partie d'un constat simple: les réfugiés statutaires ont des droits -- notamment celui de travailler -- mais ils ne connaissent souvent aucun Français, n'ont aucun réseau, et cela bloque leur intégration."Calm" ne concerne que les réfugiés, c'est-à-dire des personnes dont la demande d'asile a été acceptée - même si, parmi les bénévoles qui appellent l'association, beaucoup ne font pas la différence entre les divers statuts et veulent juste aider. "Beaucoup disent: +je n'ai pas de logement mais je voudrais faire quelque chose+", rapporte Nathanaël Molle. Un signe, selon lui, de la mobilisation provoquée par les drames à répétition aux frontières de l'Europe.