Elections 2021. Carnet de campagne : en bus, en train, à vélo...les candidats accélèrent

Dans exactement un mois, les Bretons connaîtront le nom du président de leur région et de leur département. Un mois pour intéresser les électeurs, expliquer un projet et se faire connaître. Les candidats ont appuyé sur l'accélérateur cette semaine. Carnet de campagne.

C'est une drôle de campagne. Restrictions sanitaires obligent, les grandes réunions ne sont plus à l'ordre du jour et les contacts mesurés. 

Pour les candidats, les élections régionales et départementales se seront donc limitées cette année à du collage d'affiche, à un peu de tractage et surtout à des rencontres avec les acteurs du territoire. L'important, c'est de montrer que l'on est présent sur le terrain et de le relayer sur les réseaux sociaux. Le réel et le virtuel sont désormais indissociables.


Chassé croisé

Cette semaine, les listes engagées dans les régionales démultiplient les rendez vous et poursuivent leur Tro Breizh. Il y a des thèmes et des lieux de visite qui s'imposent à tous. Mais pas de risque que les candidats se croisent.

Thierry Burlot et son bus jaune aux couleurs de "Nous la Bretagne" était ce jeudi 27 mai dans le pays de Lannion pour visiter le centre de recherche de l'entreprise Photonics pour vanter "les pépites territoriales" et promettre "une formation beaucoup plus réactive". 
 


Le Trégor et l'emploi sont notés justement dans l'agenda de son concurrent Loïg Chesnais Girard mais pour la semaine prochaine. Le président sortant candidat à sa réelection prévoit, lui, une sortie ce vendredi à Concarneau sur le thème du nautisme et de la pêche. Thématique également choisie ce jeudi par Isabelle Le Callennec.

Mais si vous souhaitez immortaliser une grande photo famille, il faudra attendre ce samedi la grande manifestation pour les langues régionales. La plupart des candidats se sont empressés de confirmer leur présence. Ce dossier est tellement sensible que chaque absence sera dûment observée et commentée. 


Le Grand Oral 

Justement, les associations profitent de cette campagne pour faire entendre leurs inquiétudes et leurs revendications. Généralement, les candidats sont interpellés via des questionnaires et sondés sur leurs projets. C’est le cas pour le collectif  Pour que vivent nos langues ou encore pour l’association Berder ensemble qui s’oppose à un projet immobilier du groupe Giboire sur une île morbihannaise. 

D’autres, comme le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest ont opté pour l’exercice du Grand oral. 

A l’instar de milliers de lycéens bretons qui vivront dans quelques jours cette épreuve du baccalauréat, cinq candidats ont exposé leur programme concernant l’utilisation des pesticides dans l’agriculture. Une sorte de galop d’essai avant un autre grand oral : celui organisé en direct par France 3 Bretagne au FRAC le 9 juin prochain à 21 h. 
 


Et une promesse... une ! 

Comme le disait si bien Charles Pasqua : "Les promesses des hommes politiques n'engagent que ceux qui les recoivent". Lors d'une campagne électorale, il faut aussi marquer les esprits.

Interrogée il y a six jours par nos confrères de Ouest France, la candidate de la droite, Isabelle Le Callennec, annonce la couleur sur le dossier de la Réunification. "Dès ma prise de fonction, je prendrais rendez-vous avec le président du conseil départemental de Loire-Atlantique afin d’organiser ensemble la réunification de la Bretagne à cinq départements" a-t-elle précisé.

L'ancienne députée LR d' Ille-et-Vilaine est notamment persuadée que c'est une loi et non pas un référendum qui règlera cette question. 


Le chiffre à la lettre 

Une campagne électorale, c’est aussi l’occasion de défendre ou de « dézinguer » le bilan de la majorité sortante. Dans le Morbihan, au conseil départemental, on s’apprête à tourner la page François Goulard. 

10 ans de présidence qui pourrait se résumer par la célèbre formule « un sou est un sou ». L’équipe sortante défend fièrement les économies et le bas de laine constitués au fil des exercices budgétaires. Ce dernier est estimé à 50 millions d’euros. 

Un héritage qu’acceptent sans problème les candidats de la droite et du centre aux élections départementales. Mais un héritage que dénoncent les candidats de la gauche peu admiratifs du profil "cost-killer"du président sortant.

 Que doit-on faire de l’argent public ? L’économiser ou le dépenser ? « That is the question » que les électeurs morbihannais devront trancher dès le 20 juin prochain. 


Ça tacle ! 

Enfin que serait une campagne électorale sans ses petites formules vachardes, sans ses échanges de « politesses ». L’exercice imposé du collage des affiches est souvent l’occasion d’exprimer son humeur du jour. 

Ce jeudi, le candidat centriste du canton de Rennes 4, Loick le Brun, soutien également de Thierry Burlot aux régionales, avait l’ironie à double détente. Il n’a pas manqué de chambrer ses adversaires, "en voiture pour la gauche, à vélo pour nous" via sa page Facebook.
                                                            

 

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