Les élections législatives 2017 auront lieu les 11 et 18 juin prochains. Un scrutin aux enjeux politiques mais aussi financiers pour tous les partis, car chaque voix et chaque député élu compte pour bénéficier des aides publiques accordées par l'État.
En France, le financement des partis politiques est réglementé depuis 1988 par la "loi relative à la transparence financière de la vie politique". Cotisations des adhérents, contributions des élus, dons de particuliers, ces partis peuvent également prétendre à une aide publique dont le montant est calculé en fonctio des résultats obtenus aux élections législatives et selon deux critères qui peuvent se cumuler.
Chaque voix et chaque député rapporte
Ainsi, pour chaque parti ayant présenté des candidats ayant obtenu au moins 1 % des suffrages dans au moins 50 circonscriptions, la loi prévoit le versement chaque année, pendant toute la législature, d’1,42 € par voix. Cette somme est revue à la baisse si le parti ne respecte pas la loi sur la parité.
À cela s’ajoute une deuxième subvention accordée en fonction du nombre d’élus. Pour chaque parlementaire issu de ses rangs, le parti reçoit 37 280 € par an.
Le coût de la démocratie
En 2016, le montant total de l'aide publique était de 63,1 millions d'euros (28,8 millions pour la première partie et 34,3 millions pour la deuxième partie). 24,9 millions d'euros pour le Parti socialiste,18,6 millions pour Les Républicains, 5,1 millions pour le Front national, 2,9 millions d'euros pour le PCF et 2,8 millions pour Europe Ecologie Les Verts.Pour le PS, LR et le Front national, cette somme représente plus de 45% de leurs recettes.