Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a indiqué lundi que des mesures d'ajustement du plan d'urgence pour l'élevage seront annoncées mercredi au Conseil des ministres. En attendant, les éleveurs continuent leurs actions de blocage depuis la semaine dernière.
"Je mettrai des éléments concrets sur la table mercredi. Nous ferons des propositions sur l'ensemble du plan notamment en ce qui concerne l'année blanche, car les indemnités pèsent énormément sur les éleveurs aujourd'hui", a indiqué le ministre lors de la visite de l'usine SNV (LDC) à Laval après avoir rencontré des représentants des éleveurs lors du déjeuner.
Le ministre a assuré qu'il "préférerait que les blocages soient levés", mais qu'il ne se "mettrait pas en situation de demander quelque chose (qu'il) risque de ne pas obtenir".L'Etat ne peut pas tout
"En même temps l'Etat ne peut pas tout", a-t-il toutefois ajouté, "il faut que chacun se prenne un peu en main: des grands industriels aux grands distributeurs". Pour le ministre, "l'esprit de responsabilité est indispensable compte tenu des difficultés que nous traversons que ce soit dans le lait, la viande bovine et bien sûr dans la viande porcine".
Interrogation du ministre
Cependant, dans le cas du porc, "il y a une interrogation quand je m'aperçois que" les Allemands, les Espagnols, les Néerlandais et les Danois "utilisent une mesure de stockage privé qu'on avait négocié au niveau européen", mais qu'en France "on a fait à peine 2,7% du total (du porc stocké, NDLR) à l'échelle européenne quand l'Allemagne et l'Espagne représentent 50% à eux deux".M. Le Foll a également souligné l'importance "des éléments liés à l'organisation commerciale", notamment "la contractualisation qui structure la filière pour aller chercher la valeur ajoutée".