Depuis la réforme du Baccalauréat et la loi Blanquer, certains lycées se sont vus refuser la possibilité d'organiser des épreuves en breton deuxième langue. A Saint Pol de Léon, les lycéens ont tout de même décidé de passer symboliquement l'épreuve en langue bretonne, pour dénoncer cette mesure.
Le baccalauréat version 2020 continue de faire des remous. Des lycéens bretonnants dénoncent les conséquences de la réforme Blanquer, qui les empêchent d'opter pour le breton en deuxième langue (coefficient 6).
A Saint Paul de Léon, établissement qui ne détient la compétence d'organiser des épreuves en breton deuxième langue, neuf élèves sont impactés : le rectorat les autorise seulement à présenter le breton en option (coefficient 1). Une vraie dévalorisation pour Yann Mear, élève de première à Saint Pol de Léon : "s'il n'y a aucune représentativité dans les notes du baccalauréat du breton, c'est sûr que de moins en moins de personnes voudront le passer".
Les parents d'élèves ainsi que les professeurs de breton soutiennent les élèves dans leur combat pour la langue bretonne. Et dénoncent la mesure.
"Ça remet en cause le travail que j'ai fait avec mes élèves à Saint Pol de Léon et ça remet en cause leur niveau. Mais, nous ne sommes pas les seuls dans ce cas. D'autres lycéens sont concernés par la réforme" souligne Aurélien Quéré, professeur de breton.
Le recteur de l'académie Emmanuel Ethis pourrait voir d'autres lycées se mobiliser pour défendre la langue bretonne deuxième langue au baccalauréat. Il en est déjà question à Guingamp ce samedi 8 février.