Ce lundi, devant le conseil des prud'hommes, 377 ex-salariés des abattoirs Gad de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère contestent leur licenciement pour motif économique. Ils réclament des dommages et intérêts pour licenciement abusif. La décision a été mise en délibéré au 27 novembre.
L'audience s'est tenue jusqu'à 18h. La décision du conseil des prud'hommes a été mis en délibéré au 27 novembre.L'audience devait se tenir le 30 mars dernier mais, à la demande des avocats des salariés, un report avait été accordé pour qu'ils puissent étudier tous les documents fournis tardivement par les mandataires de Gad SAS.
L'audience a été délocalisée à la salle socioculturelle de Ploujean, à coté de Morlaix, une salle suffisamment grande pour accueillir les ex-Gad qui contestent leur licenciement. Ils sont 428 ex-employés à poursuivre aux prud'hommes leur ancien employeur, mais ce lundi, seuls les cas de 377 plaignants sont étudiés. Les requêtes des salariés du site de Saint-Nazaire et celles des salariés protégés de Lampaul seront étudiées devant un autre conseil des prud'hommes pour les premiers ou plus tard pour les autres.
Dommages et intérêts
Les 377 ex-salariés de Gad veulent faire reconnaître comme abusif le licenciement économique dont il ont été l'objet fin 2013. Ils mettent en avant le fait que la CECAB, le groupe coopératif agro-alimentaire propriétaire de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau réalisait plus de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires au moment de la fermeture de l'abattoir. Selon eux, l'entreprise n'aurait pas respecté ses obligations de reclassement au sein du groupe. Ils espèrent recevoir des dommages et intérêts pour licenciement abusif. La jurisprudence d'un tel litige, fait qu'en cas de victoire, le plaignant récupère 1 mois de salaire pour 1 an d'ancienneté.Sur les 377 salariés aux prud'hommes ce lundi, seuls 53 ont retrouvé un CDI.
L'audience s'est tenue jusqu'à 18h. La décision du conseil des prud'hommes a été mis en délibéré au 27 novembre.
889 licenciements en octobre 2013
Le groupe Gad employait encore 1.700 salariés à la mi-2013. Après la fermeture de ses unités de Lampaul-Guimiliau (889 salariés licenciés) et Saint-Nazaire (80 salariés, Loire-Atlantique) fin 2013, il a cédé son abattoir (755 salariés) de Josselin (Morbihan) en octobre 2014 à la SVA Jean Rozé, filiale d'Intermarché.