Vendredi 22 juin, 15 candidats au bac du lycée Diwan de Carhaix ont passé leur épreuve de mathématiques en breton. Ils sont toujours dans l'attente de savoir si leurs copies sont traitées normalement.
Vendredi 22 juin, à l'heure où des milliers de lycéens planchaient sur leur épreuve de mathématiques, 15 d'entre eux ont fait le choix de rédiger en breton et cela au risque de se voir sanctionner d'un 0. Les adolescents n'ont pas agi sur un coup de tête. C'est un acte militant. Depuis deux ans, un collectif " Bak e Brezhoneg"(bac en breton), demande l'autorisation de passer l'épreuve de mathématiques en breton. Cette revendication est "légitime" selon les élèves des écoles immersives bretonnes et qui vaut déjà réalité au pays Basque, les lycéens ayant obtenu ce droit en 2012. Cette année, 80 d'entre eux ont pu utiliser la langue basque dans l'épreuve de mathématiques. Leurs camarades bretons souhaitent le même traitement.
Pour Tangi Le Rouzo, élève de terminale, actif dans le collectif breton :
C'est une affaire de logique, pendant 15 ans nous suivons un enseignement en langue bretonne, il est normal que l'examen final devant valider toutes ces années d'études soit lui aussi en breton.
En mai, les lycéens avaient sollicité le rectorat pour composer en breton. Le rectorat avait alors répondu par la négative. Ce dernier, sollicité, ne nous pas encore apporté de réponse.
Pour l'heure, les lycéens ne savent pas encore comment va réagir le rectorat. Sur la toile et dans les médias, un nombre important de soutiens de personnalités dont Yann Tiersen, Alan Stivell et des politiques comme Paul Molac ou Yannick Kerlogot se sont prononcés. Une pétition est en ligne .
D'autres, avant ces lycéens avaient tenté de faire avancer le statut de la langue bretonne par le biais du baccalauréat. Il y a 40 ans, Gilles Quillevere avait passé l'intégralité de ses épreuves en breton. Les lycéens espèrent être corrigé par un jury brittophone. En cas de surprises au niveau des résultats, le collectif demandera à voir les différentes copies. "Bak e Brezhoneg", l'assure, les actions se poursuivront jusqu'à obtention de nouveaux droits pour les lycéens bretons.