L'école de voile des Glénans, la première d'Europe avec 16 000 stagiaires par an, va supprimer les bouteilles en plastique de l'ensemble de ses sites, soit quelque 70 000 bouteilles par an représentant près de 2 tonnes de plastique, a-t-elle annoncé mercredi.
"L'école de voile des Glénans a toujours considéré la question environnementale comme une composante fondamentale à sa raison d'être", explique dans un communiqué
Tom Daune, délégué général de l'association qui gère cette école créée en 1947 sur l'archipel de Glénan, au large du Finistère. En raison du cadre règlementaire et de l'isolement de certains de ses sites, l'école consommait jusqu'à présent un grand nombre de bouteilles d'eau à usage unique.
Chacun sa gourde
Le site de l'archipel de Glénan, situé à une vingtaine de kilomètres des côtes et ne disposant pas d'eau courante, utilisait à lui seul 63 000 bouteilles chaque année. "Bien sûr, l'école a depuis longtemps appris à recycler l'eau de pluie et à faire un usage raisonné des nappes phréatiques", note l'établissement, assurant cependant que désormais des bonbonnes consignées de 19 litres seront utilisées sur l'archipel, où les stagiaires devront se rendre avec leur propre gourde.
"Nous avons la chance de bénéficier de sites exceptionnels qu'il nous faut préserver et ceux qui ont créé les Glénans en ont très vite pris conscience. Il suffit de passer quelques jours sur nos sites pour mesurer combien cette nature est fragile et nécessite d'être préservée", souligne Tom Daune.
L'école des Glénans est installée sur l'archipel finistérien aux eaux turquoises et à Concarneau, mais également à Paimpol et sur l'île d'Arz, en Bretagne, ainsi qu'à Marseillan, dans l'Hérault, et à Bonifacio, en Corse. Elle emploie une centaine de personnes, et compte un millier de bénévoles, la plupart d'anciens stagiaires. Sur les quelque 16 000 stagiaires qu'elle accueille chaque année, environ 14% viennent de l'étranger.
Plus de 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde, dont huit millions se retrouvent dans les océans, selon les Nations unies.