Ce 1er octobre 2021, le 3114 entre en fonctionnement. Au bout du fil, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, des professionnels de santé sont là pour écouter, orienter les personnes pour qui la vie est devenue insupportable. En Bretagne, les appels arriveront au centre opérationnel de Brest.
En moyenne, chaque jour, en Bretagne, 20 personnes tentent de mettre fin à leurs jours. Selon l’observatoire régional de la santé, avec 700 décès tous les ans, la région possède le triste record d’être la plus touchée de France.
Un numéro pour éviter les drames
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé la création du numéro lors des Assises de la santé mentale. "Ce numéro permettra aux Français qui traversent un moment très difficile, avec parfois des idées noires, des pensées morbides, une tristesse, une dévalorisation de soi-même ou de profondes angoisses et qui ont peur, de pouvoir trouver immédiatement une réponse à leur malaise."
La France se dote pour la première fois d’un numéro unique de prévention du suicide. Toute personne en détresse, pourra appeler le 3114. À l’autre bout du fil, des professionnels formés qui les accompagneront. #le79Inter pic.twitter.com/OzZlLmHv1U
— Olivier Véran (@olivierveran) September 29, 2021
Le 3114, est gratuit et confidentiel. Il est accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
Des infirmières, des psychologues, spécialement formées pour la mission, seront à l’autre bout de la ligne. L’idée, évidemment, est d’éviter les passages à l’acte.
Le numéro s’adresse aux personnes en souffrance mais aussi à leurs proches ou aux professionnels de santé qui ont besoin d’une réponse pour un patient.
L’appel au 3⃣1⃣1⃣4⃣ est une démarche parfois difficile. Pour être à la hauteur de votre confiance, nos répondants sont formés à l’écoute attentive et bienveillante. Tous s’engagent sur des valeurs d’empathie et de non-jugement #preventionsuicide?️ pic.twitter.com/Xax1UriscC
— ???? (@3114_appel) September 30, 2021
Le centre régional d’écoute basé à Brest
En Bretagne, les appels arriveront au CHU de Brest. Depuis 2016, l’hôpital qui a mis au point des stratégies de prévention du suicide, s’occupe déjà de VigilanS.
Un dispositif qui cherche à maintenir un lien avec les personnes qui ont tenté de mettre fin à leurs jours. Elles reçoivent une carte avec un numéro à composer en cas de besoin. Et un suivi par téléphone et par courrier est instauré pour éviter de nouveaux passages à l’acte.
Le contexte sanitaire qui engendre des idées noires
Le 3114 arrive dans une période particulièrement difficile pour le moral des français. Selon les résultats d’une enquête CoviPrev, 15 % des Français montrent des signes d’un état dépressif ( c’est 5 point de plus qu’avant l’épidémie de Covid-19), 23 % présentent des symptômes d’un état anxieux ( 10 points de plus qu’à la normale ) et 10 % ont eu des pensées suicidaires au cours de l’année écoulée (5 points de plus que d’habitude).
Il y a quelques jours, le Président de la République avait d’ailleurs annoncé que les consultations de psychologues pourraient bénéficier d’un remboursement (à condition d’être prescrites par un médecin).
Désormais, le 3114 est là pour éviter le pire.