Six jeunes phoques gris sauvages se sont échoués dernièrement sur les plages du Finistère. Ils sont pris en charge à Océanopolis à Brest par les bénévoles de l’association de conservation des mammifères et oiseaux marins de Bretagne. Bien qu’affaiblis, leur pronostic vital reste bon.
C’est un petit phoque gris d’un mois et il ne pèse que 15 kg, la moitié du poids qu'il devrait faire. Comme ses congénères récupérés sur des plages ces derniers jours et transférés à Océanopolis, il est pris en charge par les équipes de soigneurs et les membres de l'Association de conservation des mammifères et oiseaux marins (Acmom) de Bretagne.
Le passage entre les mains du vétérinaire est obligatoire pour définir l'état de santé du jeune animal. Et comme nombre d'autres phoques échoués, il est atteint d’une infection respiratoire, une pathologie commune pour ses animaux sauvages retrouvée fatigués et éperdus sur les plages.
On surveille le foie, les reins, l'estomac. Il n'est pas en parfaite santé car sinon il ne serait pas là. Ces animaux échoués arrivent souvent dénutris, fatigués et sont donc exposés à des infections secondaires comme des infections parasitaires.
Romain Potier,Vétérinaire
Ce très jeune phoque rentre donc "dans un long process de plusieurs semaines avant d'être relâché" ajoute le vétérinaire.
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Des échouages précoces
Ce phoque a été retrouvé dimanche 22 octobre sur la plage de Treompan à Ploudalmézeau. Il fait partie des six jeunes phoques gris récupérés en une semaine par l'association Acmom sur les plages du Finistère
Des animaux marins qui proviennent sûrement de la colonie de phoques gris dans l’archipel de Molène. Des échouages habituels pour les habitants qui connaissent bien les consignes à suivre en cas de découverte d'un animal sur la grève : "surtout ne pas les toucher pour éviter éventuellement de leur apporter des maladies", "appeler soit la mairie, soit Océanopolis".
Pour autant, ces derniers pensionnaires d'Océanopolis sont arrivés plus tôt que les années précédentes, alors que la période des naissances ne fait que commencer. Pas d'explication particulière à cette vague d'échouages précoce. Parmi les multiples raisons, une météo chahutée peut en partie expliquer le phénomène.
C'est vrai que cette année, ça a commencé un tout petit peu plus tôt que d'habitude. Je n'ai pas d'explication précise mais ill suffit qu'il y ait eu une petite tempête pour que ces animaux viennent se reposer sur les plages
Océane Guyomard,Soigneuse de l'ACMOM
Ces jeunes animaux resteront à Océanopolis environ deux mois pour reprendre des forces. Soignés et alimentés comme il se doit, avec du hareng par exemple : "ce poisson est bien gras et leur permet finalement de prendre rapidement du poids".
Chaque année, c'est une vingtaine de phoques sont pris en charge à Océanopolis.
(Avec Madeleine Le Page)