Après cinq mois d'arrêt, les navires de l'Ifremer reprennent la mer "un défi dans le contexte international actuel"

Après cinq mois d'arrêt, les navires de la flotte océanographique française vont reprendre en août leurs missions sur les océans du globe, a jeudi l'Ifremer, qui prévoit une réduction de 50% de son activité scientifique cette année.

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"La crise sanitaire que nous avons vécue au printemps a eu des répercussions inédites sur le fonctionnement de la flotte océanographique française", assure dans un communiqué François Houllier, PDG de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.
 
Relancer les 18 navires de la flotte de l'Ifremer "reste encore un défi dans le contexte international actuel", souligne-t-il, évoquant la logistique des escales, le transport des outils scientifiques, l'acheminement des équipes ou encore les tests sanitaires avant embarquement. "La vigilance reste de mise à toutes les étapes", assure M. Houllier, qui estime qu'après cinq mois d'arrêt, seulement "50% de l'activité scientifique prévue initialement sur l'année sera assurée d'ici fin décembre".

Réorganisation de l'activité 

Les activités les plus prioritaires ont été reprogrammées selon deux critères : les missions scientifiques qui risquaient de perdre des données du fait d'équipements qui n'avaient pas pu être relevés, et les missions d'intérêt public, par exemple sur l'halieutique. "Par précaution, toutes ces campagnes seront réalisées depuis l'hexagone, La Réunion ou Nouméa, en évitant des escales dans des ports étrangers", précise Olivier Lefort, directeur de la flotte. Parmi les grandes campagnes qui vont être relancées, celles sur la durabilité de la pêche et sur l'exploration des océans profonds.

La flotte océanographique française compte quatre navires hauturiers, dont le Marion Dufresne et le Pourquoi pas ?, sept navires semi-hauturiers et côtiers et sept autres de station répartis sur les façades maritimes métropolitaines. Elle se compose aussi d'engins sous-marins profonds, uniques en Europe, comme le sous-marin Nautile ou le robot télé-opéré Victor 6000, capables de travailler à 6 000 mètres de profondeur. Plus de 3500 chercheurs, ingénieurs et techniciens de la communauté scientifique (Ifremer, CNRS, IRD, universités, Muséum national d'histoire naturelle ...) utilisent les outils de cette flotte.


 
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