À Brest (29), le collectif "Casss-Papiers" a dénoncé les conditions d'accueil d'une vingtaine de réfugiés albanais et kosovars. Chaque soir, ils campent dans les couloirs de deux résidences sociales. La mairie de Brest les a reçus et a décidé d'appuyer leur demande de meilleures conditions.
Des matelas disposés à même le sol, du linge qui sèche sur les rampes d'escalier : c'est la situation précaire que vit depuis quelques mois à Brest une vingtaine de migrants, dont quelque six enfants.
Majoritairement albanais et kosovars, ils ont investi depuis plusieurs mois les couloirs de deux résidences sociales de Coallia. Cette association, qui s'occupe habituellement de l'insertion de personnes en situation difficile, a été mandatée, dans le Finistère, pour suivre les demandeurs d'asiles.
Réquisition des logements vaquants
"Nous ne sommes pas des animaux ! Nous avons nos droits mais ils ne trouvent pas de solutions pour nous", dénonce une des migrantes. Le collectif "Casss-Papiers", qui vient en aide aux migrants, attend de la préfecture qu'elle réquisitionne les logements vaquants de Coallia, de sorte que les migrants puissent notamment avoir accès aux sanitaires."On veut que ces familles soient logées dans de bonnes conditions !", lance une jeune femme, membre de "Casss-Papiers". Elle s'étonne par ailleurs de l'inaction de Coallia : "On ne comprend pas pourquoi ils ne font rien !"
Reçus par la mairie
En soutien à ces migrants, une quarantaine de personnes du collectif se sont joints à eux et se sont dirigées vers la mairie. Ils ont été reçus par Bernadette Abiven. Étant principalement albanais, ils n'ont pas une situation jugée "prioritaire".Après l'entrevue d'une demi-heure, la mairie a décidé d'appuyer la demande de ces migrants auprès de la sous-préfecture. La préfecture du Finistère a répondu par communiqué, ce jeudi, que "la situation de ces familles est examinée par les services de l’État, au regard de leur demande d’asile. Au regard de ce contexte, seules des réponses ponctuelles et tenant compte de la situation et des difficultés familiales seront envisagées, prioritairement pour les femmes avec enfants dans l’attente des décisions de l’OFPRA."
Reportage : M. Herry et C. Collinet
- Brigitte, citoyenne solidaire ;
- Sabine Hulin, du collectif "Aidons les réfugiés – Brest".