Le parquet de Brest a fait appel vendredi de la condamnation à deux ans de prison prononcée à l'encontre du détenu radicalisé qui s'était évadé le 16 mai 2018 avant d'être arrêté quinze jours plus tard en Espagne.
Le détenu évadé avait été reconnu coupable "d'évasion par violence en récidive" et condamné à deux ans de prison avec maintien en détention. Le parquet a également fait appel de la relaxe de sa compagne et de la condamnation à un an et demi de prison de son ami d'enfance avec qui il avait fui avant d'être arrêté en sa compagnie au Pays basque espagnol, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Brest Jean-Philippe Récappé. Le parquet avait requis une peine de quatre ans d'emprisonnement à l'encontre d'Anthony Pondaven, 22 ans, accusé "d'évasion par violence en récidive", de trois ans à l'encontre de son ami d'enfance et de dix mois dont quatre fermes à l'encontre de la compagne du premier.
Évasion en mai 2018
Écroué à la maison d'arrêt de Brest et "fiché S" en raison d'une "tendance à la radicalisation" après sa conversion à l'islam, le Breton avait profité d'un transfert médical pour fuir à son arrivée à l'hôpital, avec un complice à bord d'une voiture. Il avait déjoué la vigilance des deux agents pénitentiaires qui l'accompagnaient en faisant mine de refaire ses lacets.Originaire de Landerneau (Finistère), Anthony Pondaven n'a jamais été condamné pour des faits de terrorisme ou d'apologie, et ne tenait pas de discours rigoriste, mais il était suivi au titre de la radicalisation islamiste en prison et faisait l'objet d'une fiche S.
Il purge actuellement une peine de prison de deux ans depuis novembre 2017 pour "vol par escalade dans un entrepôt" et a été condamné à 2 ans de prison pour ces faits.