Une cinquantaine de Gilets jaunes a bloqué ce mardi 8 janvier le pont levant de Brest avant d'être repoussée par les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, blessant plusieurs manifestants dont un, pris en charge par les secours.
"On voulait bloquer la levée du pont, mais on ne voulait pas de rapport de force", a expliqué à l'AFP l'un des manifestants, Lionel Botorel peu après la libération du pont de Recouvrance par une trentaine de policiers. Le pont devait être levé pour laisser passer un bâtiment de la Marine Nationale.
"J'avais la tête en feu", a-t-il assuré, les yeux rougis par les lacrymogènes."On a été gazé dans la bouche et matraqué au sol", a-t-il dénoncé en montrant une vidéo où l'on voit les forces de l'ordre faire usage de bombes lacrymogènes à quelques centimètres du visage de manifestants assis par terre.
"On les a laissé bloquer un peu le pont", a expliqué pour sa part le commissaire central de Brest Bruno Gallot. "Mais on avait pour instruction de libérer le pont", s'est-il justifié auprès de l'AFP, assurant que les manifestants "refusaient de bouger". "On les a gazés dans les formes réglementaires", a-t-il soutenu, indiquant avoir procédé aux sommations d'usage.
"On n'a rien entendu, on était sous le vent", a cependant assuré Lionel Botorel. C'est la première fois que les Gilets jaunes de Brest effectuaient une action en semaine.