Les conséquences du Brexit sur la pêche sont abordées aux Assises de la mer ce mardi 27 et mercredi 28 novembre, à Brest. L'Europe bleue risque-t-elle de voler en éclat? Certes, un projet d'accord a bien été trouvé, mais il doit encore être ratifié par les parlements, britannique et européen.
Depuis le Brexit, les pêcheurs bretons naviguent à vue. Les conséquences économiques du départ du Royaume-Uni de l'Europe sont abordées lors des quatorzièmes Assises de l'économie de la mer, le 27 et 28 novembre, à Brest.
Pendant deux jours, 1 800 personnes participent à ce rendez-vous annuel "incontournable" pour toute la communauté maritime française. Une intervention de François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire est prévue à 9 h, mardi.
Ce matin à Brest pour les Assises de l’économie de la mer, où j’ai tenu à rappeler l’immense potentiel maritime de la France. Avec le @gouvernementFR, notre conviction est forgée : accompagner et amplifier les dynamiques des acteurs de la mer. #AEM2018 pic.twitter.com/GtkVLU2ZT2
— François de Rugy (@FdeRugy) November 28, 2018
Pierre Karleskind a résumé les négociations en cours : " En avril 2019, si le parlement britannique décide de refuser les accords qui sont sur la table, les européens ne pourront plus du tout pécher dans les eaux britanniques. En contrepartie, l'Europe refusera d'acheter au Royaume-Uni qui a pourtant une ressource en poisson excédentaire par rapport à sa consommation."
Chaque année, 50 000 tonnes de poissons
Actuellement, environ 120 bateaux pêchent dans les eaux britanniques 50 000 tonnes de poissons par an.Si le Royaume-Uni venait à fermer l'accès à ses zones de pêche et à ses ressources, les bateaux et les quotas devraient se reporter sur d'autres secteurs ouest bretagne ou sur le golfe de Gascogne .
La profession craint des dépôts de bilan et une diminution de la flottille qui impacterait toute la filière jusqu'au mareyage.
Un scenario catastrophe auquel pour l'instant la filière ne veut pas croire, continuant d'espérer un accord officiel.
Un reportage de Claire Louet et Stéphane Soviller :
L'entretien entre Valérie Chopin et Pierre Kareskind est à retrouver ici :