Suivre des études supérieures tout en combattant les effets de la maladie ? Pas évident, mais Arthur Pach, 20 ans, relève le défi chaque jour. Alors que le Téléthon s'apprête à battre le rappel pour financer la recherche sur les maladies génétiques neuromusculaires, suivre les traces de l'étudiant quimpérois donne un aperçu de l'enjeu.
Arthur Pach a intégré sa 2ᵉ année de BTS gestion de la PME et il ne compte pas en rester là. "Je voudrais poursuivre avec une licence Ressources humaines", glisse le jeune homme, installé au milieu de sa classe.
Le jeune quimpérois ne peut plus marcher depuis l'âge de huit ans. A six ans, sa maladie a été diagnostiquée : une myopathie dite "des ceintures". Elle occasionne un déficit des protéines qui fabriquent les muscles. Avec le temps, ces derniers se réduisent et se rétractent.
La maladie limite ses mouvements, y compris ceux de son buste, mais ça ne l'emêche pas de suivre les cours avec assiduité. Accompagné d'une AESH, Arthur enchaîne les Travaux dirigés (TD)."On sent un jeune qui veut progresser", souligne Françoise Le Mat, enseignante de BTS en gestion des risques. Arthur le confirme: ses études le portent. "C'est important pour moi de continuer mes études tant que je peux [avec l'accompagnement d'une AESH], pour essayer d'être au meilleur de mes capacités." Le jeune homme veut travailler, plus tard, dans le domaine des assurances.
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L'autre passion d'Arthur, le foot-fauteuil, occupe certaines de ses soirées. Depuis dix ans qu'il pratique cette discipline, à l'honneur durant les jeux paralympiques, le jeune homme a pu mesurer ce qu'elle apporte. "C'est du sport, et ça permet d'avoir des amis". Son investissement lui permet aussi de défendre les couleurs de son club en championnat de France, 2ème division.
(Avec Sarra Bencherifa)