"C'est plutôt un sport féminin que masculin au final", pourquoi l'haltérophilie fait des émules chez les filles

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"Allez maman ! Allez maman !" A côté d'elle, son fils Loup l'encourage à soulever toujours plus.
Un reportage de Manon Le Charpentier et Bleuenn Le Borgne ©France 3 Bretagne

Au sein des clubs d'haltérophilie et de musculation, les femmes représentent la moitié des licenciés. "On remarque que les filles sont plus courageuses et téméraires que les garçons", constate un entraîneur. L'haltérophilie a rencontré ses adeptes dans le Finistère, une terre de championnes qui, à défaut de soulever des menhirs, soulèvent de la fonte.

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"Allez on bloque et on ramène." Dans la salle du club d'haltérophilie et de musculation de Plouhinec (CHM), Lucie 9 ans et Lyya 12 ans passent tous leur mercredi après-midi à soulever jusqu'à 13 kg à la force de leur bras. Toutes deux pratiquent l'haltérophilie en compétition.

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"J'aime bien et puis il y a de l'action, développe Liyah, ça bouge ! Ce n'est pas comme le yoga. C'est plus rapide."

"Les filles sont plus téméraires que les garçons"

Liyah va participer aux championnats de France de sa catégorie ce week-end des 29 et 30 juin. Selon Dylan Chavry, son entraîneur au CHM de Plouhinec, c'est un sport qui se féminise de plus en plus.

"On remarque au sein du club que les filles sont plus courageuses et téméraires que les garçons, constate-t-il. Elles ne rechignent pas quand on leur dit de refaire une série ou de mettre un peu plus lourd. C'est plutôt un sport féminin que masculin au final." La moitié des licenciés du club sont des femmes (223 sur 493).

"Je me sens forte"

Céline Louison-Tanguy, la championne de France d'haltérophilie (en - de 81 kg), s'entraîne du côté de Douarnenez, dans la cave d’un ami restaurateur. L’haltérophilie elle est tombée dedans il y a 9 ans, lorsqu’elle étudiait le sport à l’université.

Depuis elle maîtrise parfaitement l’arraché et l’épaulé-jeté, les deux gestes sur lesquels se mesurent les haltérophiles : "L’arraché ça va être un geste très technique et, forcément, on met moins de poids. L'épaulé-jeté c'est un mouvement de force. On épaule la barre, on la lève, on l’envoie sur les clavicules, il y a un squat qui est fait et on la jette au-dessus de la tête."

"Allez maman ! Allez maman !" À côté d'elle, son fils Loup l'encourage à soulever toujours plus. "Je regardais mon carnet d'entraînement l'autre jour, raconte-t-elle. J'étais à 30 kilos à l'arraché. 45 à l'épaulé-jeté quand j'ai commencé. Quand je vois le chemin parcouru, je suis fière."

"C’est vraiment ce qui me plaît dans ce sport : je me sens forte." La jeune femme vient tout juste de décrocher son deuxième titre de championne de France en moins de 81 kg.

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