Le Conseil d'Etat déboute une Finistérienne qui demandait le transfert d'embryons post-mortem

Le Conseil d'État a rejeté vendredi la demande d'une Finistérienne qui souhaitait le transfert en Espagne d'embryons conçus de son vivant, avec son époux décédé, en vue d'une  troisième grossesse.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Elle réclamait la suspension d'un courrier d'août dernier par lequel le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest lui avait fait savoir que "le transfert d'embryons post-mortem n'était pas autorisé" en France. Le tribunal administratif de Rennes avait rejeté la demande de la jeune veuve en décembre et elle avait alors déposé un recours devant le Conseil d'État.

 

Transfert des embryons vers un centre à Barcelone


Laurenne demandait le transfert des embryons vers un centre de reproduction assistée à Barcelone car "la loi espagnole n'autorise le recours à une insémination en vue d'une conception posthume que dans les douze mois suivant la mort du mari", délai qui arrive à échéance le 21 avril 2020, précise-t-elle dans la décision du Conseil d'État dont l'AFP a obtenu copie. Elle y rappelle notamment "la volonté exprimée par son défunt mari qu'elle puisse bénéficier d'une assistance médicale à la procréation à l'étranger en utilisant les embryons conservés du couple" mais aussi qu'il s'agit de "transférer les embryons du couple et non les seuls gamètes de son mari".
  

La PMA à partir d'embryons d'un homme décédé n'est pas possible en France


Mais pour le juge des référés qui a rendu son ordonnance vendredi, selon le Code de Santé publique "il n'est pas possible de recourir à l'assistance médicale à la procréation à l'aide des embryons conservés par un couple dont l'homme est décédé". Le couple avait eu un premier enfant en 2014, puis un deuxième, cette fois par PMA, procréation médicalement assistée en 2018, après que l'époux était tombé gravement malade en 2017.
  

"La décision est à nouveau très dure", a réagi l'avocate


Suite à cette dernière grossesse, le CHU de Brest avait conservé quatre embryons. Le couple avait alors émis le souhait d'avoir "au moins" un troisième enfant, mais l'homme est décédé en avril dernier"La décision est à nouveau très dure", a réagi auprès de l'AFP l'avocate de la plaignante, Me Catherine Logéat. "A notre sens, la notion d'embryon change la situation" et cette décision "va à rebours d'une décision législative à venir" mais qui arrivera trop tard pour sa cliente, a-t-elle ajouté.
 

L'ouverture de la PMA à toutes les femmes, à venir


L'Assemblée nationale a adopté en octobre un projet de loi bioéthique qui prévoit notamment l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, qu'il s'agisse de femmes célibataires ou de couples de lesbiennes. Le projet de loi bioéthique est passé devant le Sénat qui a validé l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, mais il doit encore revenir devant l'Assemblée nationale.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information