Crise sanitaire. A Brest, le mythique Vauban en sursis

Ce jeudi 7 janvier, le Premier ministre, Jean Castex a annoncé que la réouverture des bars et restaurants ne serait pas réaliste avant la mi-février. Une nouvelle douche froide pour la profession qui menace bien des établissements. À Brest, le propriétaire du Vauban accuse le coup. 

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À Brest, le Vauban, c'est une institution. Un hôtel, bar, restaurant, brasserie. Et au sous-sol, un haut-lieu de la culture brestoise. Une salle où se jouent entre 200 et 250 concerts et bals par an. Mais avec le nouveau confinement, l’établissement est devenu bien silencieux. Sans clients ou presque, sans musiciens, ni personnel.

"D’habitude ça bouge toujours… Il y a toujours un bruit de fourchette, un bruit de verre, un client qui cause, de la musique, et là, ça fait des mois que tout est calme. C’est très particulier, très angoissant" 

Charles Muzy, propriétaire du Vauban

"Plus un centime qui rentre depuis mars"

Aujourd’hui, seule l’activité hôtelière continue de tourner. Et encore… Sur 53 chambres d'hôtel, seules huit ou neuf sont occupées. L'équipe est au chômage partiel et Charles Muzy ne dégage pas de salaire, alors que les charges courent et que les aides de l'Etat se font attendre.

"Je ne rentre pas dans le moule. J’attends avec hâte que ces aides tombent. C’est absolument délirant. Il n’y a plus un centime qui rentre depuis le mois de mars. Par contre tout ce qui est assurance, contrôle technique obligatoire, on continue à payer" déplore Charles Muzy qui vit cette période comme un véritable crève-cœur. 


A Brest, le Vauban, c’est aussi une histoire de famille. Charles Muzy en avait hérité de ses parents. Lui-même s’apprêtait à passer le relais à ses filles. "C’est en discussion avec mes enfants, si la Covid s’en va. Sinon je ne cède rien, je ne vais pas leur donner ça comme ça. C’est pas possible" se défend-il.

Accusant une chute de son chiffre d’affaires à plus de 93 %, le proprétaire du Vauban estime que deux à trois ans lui seront nécessaires pour remettre les finances de son établissement à flot. "À condition de rouvrir vite et sans trop de contraintes" tient-il à préciser. 

Les annonces du Premier ministre, Jean Castex, concernant les bars, restaurants et salles de concerts ne sont pas faites pour le rassurer et Charles Muzy le regrette : "J'aimerais bien que cet établissement continue, c'est quand même un endroit rare, unique en France. Ca m'embêterait beaucoup de mettre le panneau à vendre sur la porte".

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