L'ancien député du Finistère et président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a évoqué dans la presse un troisième mandat présidentiel. Il a tenu ce lundi à préciser ses propos où il "regrettait" qu'Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter, et suggérait de "changer" les dispositions constitutionnelles.
La longue interview de l'ancien président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, dans le Figaro ce dimanche, ne sera pas passée inaperçue. Interrogé par le quotidien pour savoir s'il regrettait qu'Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter en 2027, ce très proche du chef de l'Etat avait répondu : " Notre Constitution en dispose ainsi. Cependant, à titre personnel, je regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire (...). Changeons tout cela en préservant le bicamérisme et le Conseil constitutionnel".
Ces propos ont alors suscité des critiques à gauche comme à droite. " Et pourquoi pas restaurer l'Empire avec Macron 1er ? Richard Ferrand, le visage de la dérive autocratique de la Macronie", a réagi la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot. " Pour certains la VIeme République ressemble plutôt à la restauration ou l'empire", a abondé le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.
" Modifier la Constitution pour se permettre de rester au pouvoir... les deux derniers à l'avoir fait s'appellent Xi Jinping et Vladimir Poutine... voilà donc le plan +démocratique+ d'Emmanuel Macron ?", s'est demandé le sénateur LR Alain Houpert.
L'ancien député du Finistère s'est d'abord expliqué dans un tweet lundi matin, jugeant " consternant de voir s'agiter réseaux sociaux et médias paresseux sur une proposition stupide que je ne fais pas dans un entretien au Figaro: modifier la constitution pour la présidentielle de 2027. Panurgisme imbécile".
Puis sur Sud Radio, il a assuré qu'" on ne change pas les règles en cours de match. Ça n'a aucun sens".
" Mon propos ne consistait pas à dire qu'il fallait changer des règles en vue de 2027 mais que, d'une manière générale, il fallait permettre à notre démocratie, à mon avis, de respirer mieux, en laissant en toutes circonstances, le dernier mot aux électrices et aux électeurs", a-t-il développé.
" C'est une position que j'ai toujours tenue, que je tiens toujours aujourd'hui, mais qui n'est pas de circonstance, qui est une conviction", a-t-il encore affirmé.