Le ministre de l'intérieur a lancé début février la police de sécurité du quotidien. Un dispositif qui a pour but de rapprocher le citoyen et la police ou la gendarmerie. Le Finistère est l'un des 20 départements-tests pour la zone gendarmerie (tout comme l'Ille-et-Vilaine).
Lorsque Gérard Collomb Ministre de l'Intérieur depuis dix mois du nouveau gouvernement avait annoncé la police de sécurité du quotidien (PSQ), il se mettait en phase avec la campagne de Emmanuel Macron. Objectif : une plus grande qualité de service au citoyen, une nouvelle «approche territoriale», plus «déconcentrée» mais aussi «des mesures rapides avec des moyens humains, technologiques, matériels renforcés, notamment sur certains territoires». Chacun avait alors en tête les incivilités du quotidien, l'irrespect croissant vis à vis des forces de l'ordre jusqu'à l'attaque d'une voiture de police au cocktail Molotov à Viry-Châtillon dans l'Essonne en octobre 2016 mais aussi le manque de moyens matériels et numériques de policiers et gendarmes débordés de tâches administratives.
Être "mieux présent" sur le terrain
Aujourd'hui la PSQ se met en place et se teste à travers la France dans une vingtaine de départements.C'est la philosophie de cette "police de sécurité du quotidien" qui se déploie également en zone gendarmerie.
Le Préfet du Finistère a dévoilé la déclinaison de ce dispositif dans le département : les efforts seront concentrés autour de Brest, mais également dans le bassin de Saint-Pol-Roscoff, dans le secteur de Sizun, les Monts d'Arrée et du côté de Carhaix.
Le contact et la proximité sont les maîtres-mots. Une idée qui résonne comme un aveu : le lien entre population et force de l'ordre s'est peut-être distendu.
Nouvelles méthodes, nouveaux moyens
Le Préfet du Finistère nous explique que dans le monde moderne la délinquance est de plus en plus une affaire de spécialistes du coté de la gendarmerie aussi."Ce qu'on fait n'est pas compris, il faut donc revenir sur le terrain"
Échange d'informations sur le terrain et recherche de solutions partenariales, c'est bien un travail de prévention et de proximité qui sera mené, avec des missions dirigées vers des interlocuteurs identifiés.
Reste à savoir avec quels moyens la gendarmerie du Finistère pourra mener son nouveau travail. Sur les 500 recrutements à l'échelle nationale, le patron des gendarmes finistériens en espère ici une dizaine... Pour un résultat qui par nature ne sera pas aussi quantifiable qu'un PV ou une affaire résolue.