Depuis une dizaine d'années, le parc naturel marin d'Iroise suit les Grands dauphins côtiers et océaniques présents dans ses eaux. Pour aller plus loin dans la compréhension de ces cétacés, une étude génétique vient d'être lancée en partenariat avec le Museum national d'Histoire naturelle.

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Les Grands dauphins côtiers et océaniques de l'Iroise communiquent-ils entre eux ? Se reproduisent-ils entre eux ? Des questions qui en amène une autre : celle de la diversité génétique "dont l'absence pourrait mettre en péril leur survie à long terme" souligne le parc naturel marin d'Iroise. Ce dernier a donc lancé une étude génétique, en partenariat avec le Museum national d'Histoire naturelle, afin de mieux comprendre et cerner ces cétacés, leur dynamique, les filiations et les éventuels échanges.
 

En Iroise, deux groupes de Grands dauphins côtiers

Depuis 2010, le parc marin suit ces dauphins par photo-identification. "En photographiant les dorsales qui portent des marques propres à chaque individu, il est possible de reconnaître chaque dauphin et de suivre ainsi les dynamiques de population : les naissances, les disparitions, les nouveaux venus, les déplacements, le nombre d’individus par secteur géographique, etc.."
L'Iroise accueille deux groupes de Grand dauphins côtiers : une centaine sur l'archipel de Molène et une quarantaine sur la chaussée de Sein. Si le groupe de Sein est relativement bien connu, celui de Molène semble nettement plus complexe. "S'agit-il toujours d'un même groupe côtier ou de plusieurs ?, s'interroge le parc marin. Est-ce que d'autres Grands dauphins viennent de façon ponctuelle s'intégrer au groupe ?". A ce jour, aucun échange entre les dauphins de Molène et ceux de Sein n'a pu être établi. 

Prélever de l'ADN 

Autre élément : les Grands dauphins dits "océaniques" fréquentent également la mer d'Iroise. Ils vivent le plus souvent au large mais font parfois des incursions sur la côte. "Rien ne permet de dire aujourd'hui s'ils ont des contacts avec les Grands dauphins côtiers".

L'étude génétique menée par le parc marin d'Iroise devrait donc lever le voile sur les nombreuses interrogations qui subsistent. D'ordinaire, ce type de mission est réalisée par prélèvement à l'arbalète de matériel biologique. Un protocole qui ne sera pas appliqué ici, "dans un souci de préservations des animaux".

Une technique non-invasive a donc été mise au point en partenariat avec l'Université de Bretagne occidentale (UBO) et le Museum national d'Histoire naturelle. "Elle consiste à prélever de l'ADN en frottant la peau des dauphins avec des écouvillons fixés au bout d'une perche en bambou ou d'une canne à pêche, précise-t-on au parc marin d'Iroise. Ce procédé ne nécessite ni la capture des animaux ni la perforation de leurs tissus".

Les premiers résultats obtenus montrent que les Grands dauphins océaniques semblent bien plus présents en mer d'Iroise que ce que l'on supposait. 

 

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