Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été interpellées suite à l'incendie volontaire et aux dégradations dans deux écoles primaires du centre-ville de Brest. La colère des élus et de la préfecture est grande. Les deux jeunes risquent 10 ans de prison.
Dans la nuit du 20 au 21 juillet 2023, deux écoles primaires dans le centre-ville de Brest ont subi des dégradations.
La première, l'école Jean Macé près de la gare, a subi des dommages majeurs suite à "l'incendie d'origine volontaire", précise le préfet du Finistère, Philippe Mahé.
La seconde, l'école Simone Veil près de la place de la Mairie, "a fait l'objet d'une effraction", détaillent les services de la préfecture du Finistère.
Dans son communiqué, le préfet condamne fermement cet acte "commis contre des institutions républicaines aux services des plus jeunes".
Des faits qui interviennent quelques semaines seulement après l'incendie volontaire de la cantine de l'école de Keredern.
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Des classes abîmées
Le maire de Brest, François Cuillandre fait part de sa profonde colère. "Au nom de la ville, je condamne fermement ces faits criminels", insiste l'élu dans son communiqué qui détaille le déroulé des événements.
"Cette nuit, les pompiers sont intervenus sur un début d’incendie à l’école Jean Macé. Les dégâts sur le rez-de-chaussée et les trois étages sont importants en particulier sur la partie bureaux, côté rue Benjamin Delessert. Les dégagements de fumée ont par ailleurs abîmé certaines classes dans les étages."
Suite à l'intrusion dans l'école Simone Veil, "diverses dégradations y ont été constatées à l’arrivée des équipes du centre de loisirs. Les enfants ont tous été accueillis et l’activité du centre de loisirs est maintenue".
Deux interpellations et intervention de la police scientifique
Dans les deux écoles, les équipes de la police scientifique ont été mobilisées. Les premiers éléments de l'enquête ont permis l'interpellation de "deux personnes soupçonnées d'être les auteurs [des dégradations]", assure le député Jean-Charles Larsonneur.
Le député de la circonscription de Brest-centre souhaite "que la lumière soit faite le plus rapidement possible" et attend "une sévérité exemplaire pour les auteurs".
Deux mineurs de 16 et 17 ans risquent 10 ans de prison
Ce 22 juillet, le procureur de Brest annonce que les deux personnes placées en garde à vue ont été présentées à un juge d'instruction.
Il s'agit de deux mineurs détaille Camille Miansoni. Âgés de 16 et 17 ans, les deux jeunes hommes encourent "10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende". Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.