Cantine de l’école de Keredern incendiée à Brest : la colère des habitants du quartier

Dans la nuit du 1er au 2 juillet, la cantine de l'école primaire du quartier de Keredern a été en partie incendiée. Les violences suite à la mort de Nahel par un tir de policier ne sont plus acceptées par les résidents de ce quartier populaire. Témoignages.

Après l'incendie partiel de la cantine de l'école primaire de Keredern, la colère est forte chez les habitants de ce quartier populaire.

Vitres explosées, murs ravagés, chaises et tables brûlées : 100 m2 sur les 400 de la cantine du groupe scolaire ont été touchés par les flammes dans la nuit du 1er au 2 juillet. Cette nuit entre samedi et dimanche est la cinquième nuit de violence à Brest après la mort de Nahel à Nanterre par le tir d'un policier.

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Sur les murs du quartier Kerdern, des tags "la police tue : Nahel n’est pas un cas isolé" revendique la colère des jeunes. Mais l'action des casseurs révolte les habitants.

La vie est tellement chère maintenant… On ne peut pas faire ça !

Mère de famille du quartier de Keredern

“C’est inadmissible. Notre quartier est déjà défavorisé. Nous ne sommes pas riches… Je ne comprends pas" lâche une mère de famille en réaction à l'incendie de la cantine. "Je suis en colère. C’est un policier qui est responsable, ce n’est pas les habitants."

Lire : Mort de Nahel. "On va vivre des semaines compliquées". À Brest, la tension s'installe dans les quartiers

Pour cette mère de famille, toucher à la cantine, c'est toucher directement au portefeuille des résidents les moins favorisés. "La vie est tellement chère maintenant… On ne peut pas faire ça ! Brûler une cantine, ce n’est pas possible... Les enfants vont manger où ?"

C’est lamentable de casser pour casser.

Un habitant du quartier

Suite aux violences qui se répètent des résidents ne se sentent plus en sécurité. "C'est triste que Nahel soit mort. Mais toute cette violence... Les voitures brûlées, les pneus cramés… Ça fait peur" témoigne un jeune homme du quartier interrogé ce dimanche 2 juillet. Ce jeune Brestrois ne se sent en sécurité dans son quartier et dénonce ces actes de dégradations. "C’est lamentable de casser pour casser".

Entre peur et exaspération, les habitants du quartier espèrent une baisse de la tension.

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