Méditerranée (Marseille ou Hyères), Atlantique (Brest, Morbihan ou La Rochelle) ou Manche (Le Havre): Paris-2024 devrait choisir, demain lundi entre ces trois terrains de jeu pour accueillir les épreuves de voile, en cas de succès de son projet olympique auprès du CIO.
Le processus d'évaluation des sites est en marche depuis six mois, bien avant l'officialisation d'une candidature parisienne qui n'était plus un secret pour personne. Et c'est lundi donc que la dizaine d'experts mandatés va rendre son verdict, via une recommandation formelle et argumentée auprès du conseil d'administration de l'association Ambition Olympique, selon un processus calqué sur la méthodologie du Comité international olympique.
Six catégories de critères
Le site proposé sera celui qui aura le mieux répondu à six catégories de critères définies en avril par les experts. Deux conditions de base se détachent: la qualité du plan d'eau d'abord, c'est-à-dire ses courants marins, sa distance avec la marina, l'importance du trafic commercial et privé; l'aménagement de la marina ensuite, la qualité de ses infrastructures, l'héritage potentiel pour d'autres compétitions, et sa faculté à être mise à disposition longtemps avant les Jeux, les épreuves tests de voile commençant dès 2022. Pour ces deux premiers critères, primordiaux, les experts ont retenu un coefficient de 50%.Accessibilité et attractivité du territoire
Le troisième élément évalué est l'espace dévolu aux spectateurs, la visibilité du plan d'eau, la capacité à filmer les régates. Quatrième critère: le village olympique et notamment sa distance d'avec la marina. L'accessibilité nationale et internationale et l'attractivité du territoire sont le cinquième facteur, avec notamment la capacité d'hébergement d'une zone plus ou moins fréquentée en pleine saison estivale et la qualité de la "fan zone" proposée. Dernier enjeu: la gestion des risques, et notamment le soutien des populations locales. Sur ce point, les six sites semblent à égalité avec une adhésion des habitants supérieure dans tous les cas à 80%. Au chapitre gestion des risques, il faut entendre également ceux liés à l'utilisation, pour des épreuves olympiques, de sites qui comptent parmi les premiers ports commerciaux ou militaires d'Europe.La déclaration officielle de candidature auprès du CIO, le 15 septembre, prendra en effet la forme d'une simple lettre. Et ce n'est qu'en février qu'un dossier complet, avec des détails, des noms, des sites et des chiffres, devra être prêt.