Le phoque marin, bien connu des habitués des bords de Rance, avait été recueilli en piteux état le 23 juillet. "Joséphine" avait perdu plus de la moitié de son poids. Très affaiblie, la femelle a été prise en charge au Centre de soins d'Océanopolis à Brest.
Joséphine va mieux, mais elle revient de loin.
Joséphine, c’est le fameux phoque marin bien connu des habitués des bords de Rance, du côté de la cale de Mordreuc, à Pleudihen dans les Côtes d'armor.
Le 23 juillet, l'animal avait été secouru par des membres du Réseau national échouage, avant d'être confié au Centre de soins d'Océanopolis.
"Emaciée, affaiblie, la femelle adulte avait perdu plus de la moitié de son poids. Sans blessures visibles, mais léthargique et déshydratée, elle ne pesait que 43 kilos" précise Sami Hassani, le directeur du Centre de soins. "Les radios et l’échographie n’ont pas permis d’expliquer son état de santé, mais elle présentait des troubles digestifs. Nous la soignons."
Petit à petit, le phoque se retape
Depuis, Joséphine se requinque donc petit à petit.
"Elle reprend des forces et s’alimente correctement à raison de 2,5 kg de poisson par jour. Cette ration sera augmentée au fur et à mesure de sa prise de poids. Mais il lui faudra encore de longues semaines avant de retrouver sa pleine santé, on ne pourra pas la relâcher tout de suite ", ajoute Sami Hassani. "Elle a 20 ans. L'espérance de vie pour un animal comme celui là oscille entre 20 et 30 ans. Elle n'est plus toute jeune".
Un retour à Océanopolis, 20 ans après...
Joséphine, que les scientifiques appellent aussi L9, connaissait déjà le Centre de soins d'Océanopolis.
Il y a 20 ans, alors qu’elle n’était âgée que d’une semaine, elle avait été secourue à Jullouville, dans la Manche, avant d'être soignée durant quelques mois à Brest, puis relâchée du côté de Vivier-sur-Mer.
Aperçue peu de temps après en Rance, elle avait alors été conduite auprès de la colonie de phoques veaux marins de la baie du Mont-Saint-Michel, une colonie à laquelle elle ne s'était jamais intégrée.
L9 avait ensuite fait son retour en Rance, où elle avait fini par poser ses valises, du côté de la cale de Mordreuc, où elle n'hésite pas à nager avec les baigneurs, et suivre les embarcations.