JUDO. “Tellement triste pour elle”, la partenaire de Clarisse Agbegnenou, la Bretonne Mathilde Briant, se confie

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Deux Bretonnes sur les tatamis. Une Finistérienne est la partenaire d'entraînement de la Rennaise Clarisse Agbegnenou. Après une journée qui a offert le Bronze à son amie, Mathilde Briant témoigne.

Elle n’a plus de voix. Au lendemain d’une journée olympique qui s’est achevée par une médaille de Bronze pour sa partenaire, la grande Clarisse Agbegnenou, Mathilde Briant est encore dans l’émotion.

“Je l’ai encouragée toute la journée. C’est très long une journée de compétition. Et il s’est passé tant de choses pour Clarisse ”. Mathilde Briant est une judokate expérimentée. Deux fois 5e au championnat de France de judo des -63 kilos. Depuis un an et demi, elle est la sparing partner de Clarisse Agbegnenou. La meilleure judokate au monde à ses yeux.

Clarisse, la meilleure à ses yeux

“C’était la meilleure. Elle venait pour l’Or. Elle pouvait repartir médaillée d’or comme lors des derniers jeux Olympiques. Pour moi, sans des petites erreurs d’arbitrages, elle était médaillée d’or.”

La grande Clarisse a perdu en demi-finale. Éliminée à la surprise générale mardi par la Slovène de 27 ans Andreja Leski. Première fois que cette compétitrice l’emporte sur Clarisse en six confrontations. Une petite erreur lui aura coûté la victoire.

Tous les jours, ensemble sur les tatamis

Un choc pour la championne et pour son équipe. “Elle était prête. Je l’ai vu revenir au plus haut niveau après sa grossesse. C’est extraordinaire l’énergie qu’elle met à l’entraînement”.

Chaque jour, Mathilde Briant est sur les tatamis face à Clarisse. “Nous faisons des séances spécifiques de judo au sol, du Ne-Waza”. Mathilde a été vice-championne du monde junior en 2016 de cette spécialité. “Elle m’a choisi pour renforcer sa technique sur cette partie, ses attaques au sol” 

Comme Clarisse, Mathilde est Bretonne. Clarisse est née à Rennes. Mathilde est de Concarneau. La Finistérienne a commencé le judo à Saint-Philibert (29) avant de poursuivre au pôle espoir de Rennes au lycée. Puis la judokate a poursuivi son parcours au pôle France à Orléans avant de rejoindre l’INSEP à Paris.

Monter elle aussi sur le podium

Si Clarisse semble déjà se projeter vers les prochaines Olympiades de Los Angeles, Mathilde regarde vers les championnats de France en octobre.

“Après avoir échoué au pied du podium deux fois, je veux monter sur la boîte. Si je veux gagner, je dois me relâcher, travailler ma tête”.  

Pour elle, être dans l’équipe de Clarisse Agbegnenou est un privilège et une grande opportunité. “Je vois le plus haut niveau au quotidien. Je suis avec son team et cela m’apporte de l’expérience. J’essaie de regarder les petits détails”.

Pour Mathilde, l’un des points forts de Clarisse est son mental, porté par un entourage bienveillant. “Ils sont tous tellement gentils, cela amène beaucoup d’équilibre”. 

Pour l’heure, la partenaire de Clarisse doit se remettre de ses émotions. Sur les images qui ont fait le tour du monde, après la victoire pour le Bronze, on voit Mathilde en larme qui tente de réconforter son amie.

“Le plus dur pour Clarisse a été de se remobiliser pour partir avec une médaille après sa défaite en demie. Elle a été forte”. Nul doute que cet exemple ne servira pas qu’à la fille de la grande championne.

  

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