La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a décidé de maintenir en détention un ressortissant roumain soupçonné d'avoir pris part à de multiples vols de bureaux de tabac dans le Finistère.
Entre décembre 2022 et mars 2023, le Finistère avait été le "théâtre de vols dans des bureaux de tabac", a-t-il été relaté lors de l'audience publique du jeudi 25 avril 2024. Le département des Côtes-d’Armor avait aussi été touché.
En tout, treize faits imputés au départ à trois ressortissants roumains établis dans un appartement à Brest. Les trois hommes avaient également dérobé des jeux à gratter, et les gains étaient principalement récupérés à Brest et Saint-Brieuc.
Une partie du butin dans un cabanon dans un champ
Marius XXX et deux frères avaient été identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance des commerces : ils correspondaient "au niveau morphologie" et les vêtements qu'ils portaient étaient précisément "ceux qu'on voyait dans les commerces" cambriolés. Tous trois avaient ensuite été identifiés grâce à la reconnaissance faciale.
Dans l'appartement brestois, douze cartouches de cigarettes et des jeux à gratter avaient par la suite été retrouvés : l'un des frères a pour sa part reconnu quinze faits et un autre une dizaine. Une partie du butin avait été découverte "dans un cabanon implanté dans un champ", a-t-il été détaillé lors de l'audience.
Récolter de l'argent "pour un neveu malade"
Les trois hommes avaient précisé avoir agi "pour récolter de l'argent" pour un "neveu malade" dont il fallait "financer l'opération". Marius XXX a pour sa part reconnu huit faits, mais tous les trois ont fait l'objet d'une mise en examen supplétive pour "douze nouveaux faits" : ils avaient en fait agi avec un pied-de-biche et avaient même acheté une voiture pour l'occasion.
Ce jeune homme souhaitait désormais s'établir à Quimper chez une femme qu'il a vu "deux ou trois fois" avant son incarcération de mars 2023. "Je suis jeune, je peux travailler n'importe où", a aussi fait valoir ce mécanicien automobile de 29 ans, qui n'était pas défendu par un avocat à l'audience.
Celui-ci s'est aussi plaint de ses conditions de détention à Brest où il dort "par terre depuis treize mois" avec deux codétenus. Il avait donc demandé à la cour d'appel de Rennes qu'elle lui offre au moins "une cellule de prison seul", mais la présidente lui avait d'emblée fait savoir que ce type de requêtes ne relevait pas de ses "attributions"...
L'avocat général s'en était pour sa part tenu à ses écritures pour solliciter son maintien en détention, et la chambre de l'instruction s'est finalement rangée à son avis.
CB (PressPepper)