La préfecture maritime annonce interdire la pêche autour de l'épave du Tanio. Ce pétrolier coulé au large de l'île de Batz en 1980 continue de fuir. Des travaux de colmatage ont eu lieu en septembre 2020 mais des plaques obturatrices ont été arrachées par des apparaux de pêche, d'où cette mesure.
Le préfet maritime a pris un arrêté le 17 février qui vise à interdire la pratique de la pêche dans un rayon de 500 mètres autour de l'épave du pétrolier Tanio, afin d'en assurer la protection.
Une mission d'inspection de l'épave en janvier a révélé que "des plaques obturatrices, posées quatre mois auparavant, avaient été arrachées par des apparaux de pêche, entraînant une reprise de fuites intermittentes au gré des courants."
[Communiqué de presse] Du 6 au 7 janvier 2021, @premar_ceclant a déployé le BSAM Garonne et une équipe de la CEPHISMER de la @Marinenationale pour contrôler l’état de l’épave du Tanio, 4 mois après l’intervention de colmatage des orifices.
— Préfecture maritime et commandement en chef ATLANT (@premar_ceclant) January 22, 2021
▶️ https://t.co/hN7boKQhdq pic.twitter.com/sdIhI8Krtu
Ce pétrolier s'est cassé en deux en mars 1980 au large de l'île de Batz, à la suite d'une tempête. Huit marins avaient péri lors de cette accident et une importante marée noire avait alors souillé les côtes bretonnes. Le Tanio transportait 28 600 tonnes de pétrole, dont environ 10 000 tonnes se déverseront en mer, contaminant 200 kilomètres de littoral. Depuis, des fuites d'hydrocarbures ont été constatées, plus de 40 ans après.
Des interventions de colmatage
Selon la préfecture maritime, le respect de cet arrêté est un prérequis indispensable qui permettra de conduire une intervention de colmatage des fuites, comme celle menée en septembre 2020. Pour l'instant, aucune n'échéance n'est donnée par les autorités.
Du 5 au 8 septembre 2020, des marins de la CEPHISMER (Cellule Plongée Humaine et Intervention Sous la Mer), embarqués à bord du BSAM Garonne, étaient en effet intervenus sur la coque. Sur dix orifices identifiés, des plaques obturatrices magnétiques avaient été apposées, élaborées par le service de logistique de la Marine à Brest.
L'épave est soumise à une importante surveillance, par différents moyens satellitaires, aériens, nautiques et/ou terrestres.