Logements inoccupés : de plus en plus nombreux en Bretagne comme ailleurs

Le nombre de logements vides est en augmentation partout en France et la Bretagne n'échappe pas à la règle avec 141 000 logements vacants, soit un taux de 7,6%, en augmentation de 1 point par rapport à 2009. Une réalité qui masque des situations différentes selon les territoires.

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La FNAIM, Fédération de l'Immobilier, alerte sur l'augmentation des logements vides en France. Selon sa dernière étude (à partir de chiffres Insee 2014), près de 8 logements sur 100 sont inoccupés en France (7,9%), un taux en augmentation de 1 point par rapport à 2009, alors qu'en parallèle le nombre de logements s'est accru. Une aggravation de la situation identique en Bretagne, où on compte 141 000 logements vacants en 2014, il y en avait 115 000 en 2009, le taux est ainsi passé de 6,5% à 7,6%. Mais derrière ces chiffres se cachent une grande diversité de situations. 

Peu de logements vacants dans les grandes villes


Les grandes villes sont ainsi plutôt épargnées, alors que les communes de taille moyenne et les zones rurales sont très concernées par ces logements vacants. Rennes par exemple, avec un taux de logements vacants de 6,3% appartient au groupe des villes où le taux de vacances est le plus faible (Nantes : 5,4%, Bordeaux : 5,6%, Paris : 6,4%). Mais si dans ces grandes aires urbaines, attractives et dynamiques, il n'y a que peu de logements vacants, en revanche dans les couronnes de ces villes, le taux de vacances augmente.

Des logements inoccupés mais une population qui augmente


Cette hausse des logements inoccupés ne s’explique pas par une population en diminution. Car au contraire, celle-ci a augmenté sur l’ensemble du territoire, et rares sont les aires urbaines dans lesquelles elle décroît.  L’exemple de Vannes est symbolique de ce point de vue : en 2014, l'aire urbaine de la ville du Morbihan compte 24% d’habitants de plus qu’en 1999, et pourtant dans le même temps le taux de vacance y a crû de 2,3 points.

Des logements vacants : pour quelles raisons ?

La vacance de logement s'explique par de multiples raisons, qui ne sont pas identiques selon les endroits. La taille des communes en particulier est un facteur important. Les difficultés économiques de certaines petites et moyennes villes, éloignées des métropoles, peuvent engendrer un déclin démographique dans ces zones. La construction neuve peut être une autre raison, avec une augmentation du nombre de logements, qui s'accroît plus vite que la population. Mais si les logements neufs sont en général habités, c'est dans l'ancien qu'on observe le plus d'habitations inoccupées, il y a un transfert des habitants de l'ancien vers le neuf.

L'étude de la Fnaim met en avant "l’inadaptation croissante des logements des centres anciens à la demande. Cette obsolescence ne tient pas seulement à l’état d’entretien de ce parc, mais aussi à ses caractéristiques structurelles : il s’agit le plus souvent d’appartements de conception ancienne, situés dans des immeubles non pourvus de parkings."  Dans ces villes petites et moyennes, où les transports collectifs sont souvent insuffisants et où les commerces disparaissent, les ménages préfèrent donc vivre à l'extérieurs, et les centres urbains se dépeuplent. 


L'exemple de la ville de Brest 


Brest perd des habitants, depuis 2010. Dans cette ville détruite en partie pendant la Seconde Guerre mondiale, le parc de logements privés date pour l'essentiel de la reconstruction. Un héritage qui conditionne encore le marché de l'immobilier, et qui ne colle pas toujours avec les normes de confort réclamées aujourd'hui. Des immeubles souvent sans ascenseur, ni garage, dont l'isolation thermique et sonore n'est pas toujours à la hauteur. Pourtant, le taux de logements vacants, de 7,4%  n'a que très peu augmenté : +0,6% depuis 2009, mais -0,4% depuis 1999. Selon les professionnels, la clé c'est le prix, rester dans les valeurs du marché et surtout, entretenir ces biens. 

Le reportage à Brest de Bruno Gilbert et Gilbert Quéffélec




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