Menacé de mort sur Twitter, l’élu brestois Yohann Nédélec va porter plainte

"Une balle dans la tête, connard..." Voilà en deux mots la teneur du message posté sur le réseau Twitter par un habitant de Brest à destination de Yohann Nédélec, adjoint à la mairie. L'élu a décidé de porter plainte pour menace de mort. 

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La divergence oui, les menaces non.

A Brest, l'élu socialiste Yohann Nédélec, insulté et menacé de mort sur internet, a fini par estimer qu'une limite avait été franchie. Et il a décidé de saisir la justice. 

En cause, un message posté sur le réseau Twitter dans lequel un internaute anonyme promettait une balle dans la tête à l'adjoint en charge des déplacements sur la Métropole.

Une menace de mort motivée aux yeux de son auteur par le bruit engendré par la modification récente du réseau de bus.  

Le tweet a été retiré, mais Yohann Nédélec a signalé le compte à Twitter, et porte plainte. 

 

Je ne fais pas ce métier pour me faire assassiner en rentrant chez moi

 

"J'ai découvert ce tweet avec stupeur, explique Yohann Nédélec. Faire face aux critiques, c'est la loi du genre quand on fait de la politique. Les divergences sont naturelles, mais il y a le débat et les élections pour trancher. Là, un cap a été franchi." 

"C'est la première fois que je suis menacé de mort. Les élus incarnent aux yeux de certains citoyens une élite qu'ils exècrent. Alors que nous sommes des élus de terrain." 

"Les réseaux sociaux servent de déversoir à la haine. On pourrait se dire, ce ne sont que des mots, mais un jour, ici ou ailleurs, quelqu'un va passer à l'acte." 

"Et je ne fais pas ce métier pour me faire assassiner en rentrant chez moi, parce qu'un habitant n'est pas d'accord avec tel ou tel aménagement dans la rue. Il faut que la justice intervienne." 

 

Soutiens de la classe politique et de simples citoyens


Yohann Nédélec a reçu de nombreux témoignages de soutien. Ils émanent de simples citoyens et de politiques, comme François Cuillandre.

Dans son communiqué, le maire de Brest évoque une généralisation "des discours de haine et de violence gratuite... dans une dérive inquiétante pour notre démocratie". 

L'an passé, le maire de Brest avait reçu un sms de la part d'une jeune femme qui menaçait de le décapiter. Il avait porté plainte. L'affaire doit être jugée en juin prochain. 

 

Les témoignages de soutien sont venus de tous bords politiques ou presque, termine Yohann Nédélec. J'ai reçu des messages d'élus socialistes, radicaux, insoumis, LREM, Républicains... Cette solidarité m'a touché. Personne n'est à l'abri, on le sait tous."

  

 

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