Aprés Langouët en Ille-et-Vilaine et Le Palais sur Belle-île dans le Morbihan, la commune du Relecq-Kerhuon près de Brest, a pris un arrêté anti-pesticides le 11 septembre dernier. Lundi, la préfecture du Finistère a notifié au maire, Yohann Nédélec, sa décision de faire un recours.
La commune de 12 000 habitants est la troisième à lancer une fronde anti-pesticides en Bretagne. Mais la partie qui s'engage risque de prendre la même tournure que pour le maire de Langouët, Daniel Cueff.
En effet, si son homologue Yohann Nédélec ne répond pas au recours gracieux de la sous-préfecture, qui lui notifie de retirer son arrêté dans un délai de deux mois, l'élu du Relecq-Kerhuon pourrait se retrouver à son tour devant le tribunal admnistratif.
Celui-ci, pour autan,t semble déjà vouloir assumer ses actes :
"Je ne veux pas baisser pavillon. Il y a une urgence et une prise de conscience face aux pesticides. Même s'il n'est jamais agréable pour un élu de se retrouver face à la justice, je le ferais pour le bien commun. Il faut alerter pour que la législation évolue et que les politiques prennent leurs responsabilités."
Depuis 2010 la ville engage progressivement sa transition écologique : cet arrêté est dans la continuité des actions menées à tous les niveaux.
— Yohann Nédélec ☰ (@nedelecyohann) September 23, 2019
C’est surtout de l’urgence et de la cohérence ? https://t.co/0I5PMbfAUc
Comme dans une quarantaine de communes en France, Yohann Nédélec a donc choisi d'étendre le zéro phyto à l'ensemble de son territoire. Pour les particuliers comme pour les cinq exploitations de maraichage de son territoire.
Déjà impliquée dans la transition écologique
La ville, elle, s'est engagée dans la transition écologique dès 2011 avec la mise en place de différentes mesures: fin de tout traitement chimique pour l'entretien des espaces verts, mise en libre service de vélos électriques, remplacement progressif de sa flotte de véhicules diesel par des voitures à moteur non thermique, création de jardins partagés zéro-pesticides.
Pour sa part, Yohann Nédélec a signé cet été l'appel du mouvement "Nous voulons des coquelicots".