Le 30 novembre 2022, le porte-hélicoptère amphibie Tonnerre de la Marine nationale a procédé à la saisie de 4 607 kilogrammes de cocaïne sur un remorqueur dans le golfe de Guinée.
Un navire de 21,5 mètres de long faisait l’objet d’une surveillance particulière. Sur la base de renseignements, une opération a été conduite sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest.
Au petit matin du 30 novembre, appuyé par un Falcon 50 de la Marine nationale et deux hélicoptères embarqués, l’équipe du Tonnerre est intervenue à son bord en application des dispositions prévues par le droit international, la convention de Montego Bay sur le droit de la mer et la convention de Vienne contre le trafic illicite des stupéfiants et substances psychotropes.
4 tonnes de cocaïne à bord du navire brésilien
À bord du navire brésilien, les marins du Tonnerre ont découvert des ballots contenant 4 607 kilogrammes de cocaïne, d’une valeur globale d’environ 150 millions d’euros. Les produits saisis ont été détruits à bord.
En mai dernier, dans le même golfe de Guinée, les autorités françaises avaient déjà saisi 1,7 tonnes de cocaïne.
"L'opération a permis de prélever des échantillons et de recueillir des renseignements", a indiqué à l'AFP le procureur de Brest Camille Miansoni. L'équipage et le bateau ont, en revanche, été laissés libres, "le lieu de l'interception du navire, au large du Sénégal" ne permettant "pas d'envisager le rapatriement de l'équipage jusqu'à Brest", a-t-il précisé.
227 marins spécialisés contre les activités illicites dans le Golfe de Guinée
Engagé depuis le début du mois d’octobre dans l’opération Corymbe pour contribuer à la sécurité maritime et lutter contre les activités illicites dans le Golfe de Guinée, le Tonnerre s’appuie sur un équipage de 227 marins dont une équipe de fusiliers marins spécialisée dans la réalisation de contrôle de navires à la mer ainsi qu’un groupe tactique embarqué de l’Armée de terre. Pour cette opération, le PHA Tonnerre a mobilisé ses hélicoptères et a bénéficié du soutien de l’avion Falcon 50 de la Marine nationale.