Témoignage. Vidéo. “Le mur de notre maison s’est effondré laissant un trou béant”. La sidération d’un couple frappé par la tempête Ciaran.

Publié le Mis à jour le Écrit par Benoit Thibaut

Leur maison a été éventrée par la tempête Ciaran dans la nuit du 1er au 2 novembre. Un couple de Finistériens dans la commune de Plouzané a assisté impuissant à la chute du pignon de leur maison.

La tempête Ciaran a détruit une partie de leur maison dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023. Un couple vivant dans la commune de Plouzané dans le Finistère a assisté impuissant à la chute de leur façade, démolie par la force du vent. “J’ai vu le pignon de ma maison s’écraser au sol devant moi”. Une scène effroyable pour Eric Baudic qui l’a filmée avec son téléphone.

“Je ne sais pas pourquoi j’ai filmé. J’étais sous le choc” témoigne par téléphone Eric qui nous a envoyé photos et vidéo de la scène et des dégâts causés.

 

La maison bouge, les murs se fissurent

“Ma femme m’a réveillé vers minuit en me disant que la maison bougeait” se souvient avec émotion l’homme de 52 ans. “Les vibrations devenaient de plus en plus fortes alors que la tempête redoublait de puissance” précise Eric Baudic. “À l’étage, dans l’ancienne chambre de ma fille des micros fissure sont apparues, puis une fissure d’un millimètre, puis deux…” Le plâtre commence à tomber, puis Eric et sa femme assistent à l’impensable : le mur se disloque et emporte avec lui vers l’extérieur le pignon de la maison.

Au milieu de la nuit, en pleine tempête, le mur des deux chambres de ses enfants est à terre. La maison est éventrée. Eric se tient debout dans la pièce face au vide, dans un état second. Le jardin est recouvert de gravats de ce qui était leur façade.

“Les vibrations devenaient de plus en plus fortes alors que la tempête redoublait de puissance, ensuite les premières fissures sont apparues.”

Eric Baudic, habitant de Plouzané (Finistère)

La suite, le couple le vit comme dans un cauchemar. Les pompiers qui arrivent vers 4h du matin pour couper l’électricité et le gaz. Les Forces de l’ordre à leur tour passent s’assurer qu’ils peuvent trouver refuge chez des voisins. Eric et sa femme Véronique sont depuis en état de sidération. “Nous avons trouvé par nous-même un gîte, mais depuis l’électricité y est coupée, toujours à cause de la tempête. Ma femme pleure depuis 4 jours” s’étrangle le père de famille.

Une tempête de dénigrement sur les réseaux sociaux

Avec courage, Eric et Véronique font face. “La solidarité des voisins et des amis est remarquable” insiste ce Finistérien qui doit faire face à un déferlement de haine sur les réseaux sociaux. Sur Tik Tok, la scène a été vue plus de 10 millions de fois. Sur Facebook, les commentaires accusent la vidéo d’être un fake ou remettent en cause la construction du bâtiment.

Au cœur de cette polémique, le couple s’interdit de répondre aux accusations sur les réseaux. “Une perte de temps. Nous avons besoin de mettre notre énergie ailleurs” résume Eric Baudic. Sa maison construite dans les années 70 était entretenue et n’avait jamais présenté la moindre fissure. “L’adjointe au maire est venue constater les dégâts. Alors qu’ailleurs sur la commune des toits ont été également été arrachés, c’est notre maison qui a été la plus durement touchée”.

Le couple, tous deux artisans taxis, attend le retour des experts en assurance. “L’expert nous fera bientôt son retour, mais je sais que les travaux vont coûter plusieurs milliers euros” soupire le Finistérien.

Pour l’instant un bardage a été posé par des artisans “qui ont sécurisé au plus vite la maison, mais nous ne pensons pas pouvoir y revivre avant le printemps” regrette Eric qui trouve du réconfort dans l'entraide forte qu'ils reçoivent par des voisins proches et des artisans.


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