Tempête Ciaran. Emmanuel Macron promet l'état de catastrophe naturelle et souhaite un retour à la normale "au plus vite" en Bretagne

Le président Emmanuel Macron a fixé vendredi depuis Plougastel-Daoulas en Bretagne, l'objectif d'un retour à la normale "au plus vite" après le passage de la tempête Ciaran qui a laissé des dégâts qui mettront plusieurs jours à se résorber.

"On a un combat, qui est de rétablir au plus vite la vie normale", a déclaré Emmanuel Macron, lors d'un déplacement à Plougastel-Daoulas (Finistère), visant notamment un rétablissement de l'électricité dans 90% des foyers touchés d'ici à lundi. 

Un objectif qui pourrait être compliqué par une nouvelle dépression attendue samedi soir, baptisée Domingos. Météo-France qui s'attend à "un nouveau fort coup de vent sur la façade atlantique", avec "des rafales de 120 km/h sur les côtes". Cette dépression, particulièrement intense samedi soir sur une "bande côtière, qui s'étale du Morbihan à la Gironde", s'annonce "moins sévère que la tempête Ciaran". Elle pourrait tout de même avoir un fort impact sur des territoires déjà balayés par Ciaran.

Emmanuel Macron a appelé de plus les Français à "rester extrêmement vigilants" ces prochains jours sur les conséquences du passage de la tempête Ciaran : 

On a d'autres événements qui arrivent, qui sont plus légers. Il faut rester très vigilant parce qu'on a des structures qui demeurent fragiles. Et donc il faut là aussi rester très prudent dans les heures et les jours qui viennent.

Emmanuel Macron,

président de la République

La tempête Ciaran a laissé dans son sillage de gros dégâts, notamment sur les réseaux de transports et d'électricité. À la mi-journée, quelque 314.000 foyers bretons étaient toujours privés de courant, selon Enedis.

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L'état de catastrophe naturelle

Le président de la République a promis l'état de "catastrophe naturelle" et la "calamité agricole", "partout où on pourra le faire" et salué l'organisation des secours, qui "a permis de sauver beaucoup de vies", estimant que cet événement avait été "bien géré, bien organisé".

"C'est vraiment le fruit d'un apprentissage collectif des tempêtes de 1999 (qui avaient fait 92 morts en France), des instruments qu'on a ensuite bâtis, des investissements qu'on a faits sur Météo-France, de notre système de prévention et d'alerte", a-t-il souligné. 

"Dans tous les endroits qui correspondent, on lance les commissions dès ce week-end", pour que "dans les prochains jours" tous ceux "qui seront éligibles" puissent bénéficier de cet état de "catastrophe naturelle", a expliqué le président de la République à des habitants. Il a aussi promis la "calamité agricole pour ceux qui y ont droit". "Il y a les assureurs qu'on va mettre à contribution", a-t-il ajouté.

Prévention, cohésion et solidarité

"On va continuer à déblayer", a assuré le chef de l'État, promettant "des renforts" supplémentaires et "le soutien de la nation toute entière" aux élus, dont certains l'ont remercié d'être "aux côtés des Finistériens".

"La prévention a bien tenu, la cohésion au milieu de la tempête a bien tenu et la solidarité tiendra", a ajouté Emmanuel Macron. Il a ensuite échangé avec des habitants dans les rues, qui l'ont interpellé sur différents sujets comme les retraites, l'inflation et le climat. 

La Bretagne a été touchée par des vents record, jusqu'à 207 km/h à la pointe du Raz, qui ont arraché arbres et lignes électriques.

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Des perturbations encore en cours

Les effets de la tempête continuent également à perturber les transports ferroviaires, notamment en Bretagne, en Normandie ou dans les Hauts-de-France, avec une reprise prévue seulement samedi sur certaines lignes. 

Les retours de vacances scolaires seront "assurés" par la SNCF ce week-end, a toutefois assuré vendredi le ministre des Transports, Clément Beaune.

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