VIDÉO. "Mourir, quelle histoire !", l'exposition qui raconte la rapport des vivants à la mort

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Le costume du Jipae de Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'un des objets présentés à l'Abbaye de Daoulas à l'occasion de l'exposition "Mourir, quelle histoire !"
Le reportage de Catherine Aubaile et Bleuenn Le Borgne ©France 3 Bretagne

Pour son exposition annuelle, l'Abbaye de Daoulas, dans le Finistère, a choisi d'explorer les rite funéraires pratiqués sur les cinq continents. "Mourir, quelle histoire !" questionne le rapport des vivants à la mort et aux morts, de même que le sens que l'on donne à la vie. A découvrir jusqu'au 3 décembre.

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Objet de croyances et de rites dans toutes les civilisations, la mort est au coeur de la nouvelle exposition qui s'est ouverte ce 9 juin 2023, à l'Abbaye de Daoulas, près de Brest. 

"Mourir, quelle histoire !" questionne le rapport des vivants aux morts sur les cinq continents, du XVIe siècle à nos jours, à travers un parcours riche de près de 300 objets. Comme ce masque de deuilleur Kanak porté lors de cérémonies de deuil et censé personnifier le défunt. "Chez les Kanak, explique Edith Joseph, commissaire de l'exposition, on désignait des hommes, les deuilleurs, qui se laissaient pousser les cheveux et la barbe jusqu'à la totale décomposition du corps. Une fois le corps décomposé, poursuit-elle, ces deuilleurs coupaient leurs cheveux et rasaient leur barbe pour confectionner des masques servant à la cérémonie d'adieu faite de danses et de rituels".

Diversité et singularité face à la mort

L'exposition - montée en partenariat avec le musée de Bretagne de Rennes et labellisée "d'intérêt national" par le ministère de la Culture - offre également une mise en abyme du sens que l'on donne à la vie.

Les objets présentés sont émaillés de témoignages, documentaires, dessins et photographies, dont certaines post-mortem. On y croise évidemment l'Ankou, figure majeure de la mythologie bretonne, qui vient chercher les âmes pour les emmener dans le monde des morts. A l'instar du Jipae de Papouasie-Nouvelle-Guinée dont la vocation est de faire passer les morts du monde des vivants à celui des esprits. "Dans toutes les cultures, on ritualise la mort, souligne Edith Joseph. Pas une d'entre elles ne laisse le corps d'un mort sans soins rituels. Dans une civilisation comme la nôtre, chrétienne, on va veiller le corps du mort, en prendre soin, choisir une inhumation, etc".

"Mourir, quelle histoire !" part d'une interrogation universelle sur la mort pour explorer la diversité et la singularité des pratiques culturelles. A découvrir jusqu'au 3 décembre, à l'Abbaye de Daoulas.

(Avec Catherine Aubaile)

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