Le champion de kitesurf Chris Ballois retrouve le bonheur de la glisse après deux mois de confinement

Déconfiné comme tout le monde le 11 mai, Chris Ballois a pleinement regagné sa liberté deux jours plus tard, à l'ouverture des premières plages dans le Finistère. L'athlète handisport, champion du monde de vitesse en kitesurf, ne manque plus une journée sur l'eau.


Du vent, un grand soleil et des températures estivales... les conditions météo de ces deux derniers mois narguaient Chris Ballois et tous les amateurs de sports nautiques. Le kitesurfeur breton n'avait qu'une hâte : "casser la frustration."
 

C'était extrêment dur. Le plus difficile à vivre, sur le plan psychologique, c'était non pas de se dire qu'on ne pouvait pas aller naviguer, mais qu'on n'en avait pas le droit.


Alors au premier jour de réouverture des plages, il s'est empressé de rejoindre la côte du Nord-Finistère avec son frère. En freestyle ou sur de l'entraînement longue distance, Chris Ballois flirte avec l'eau, parfois s'envole, heureux de retrouver à nouveau ce "sentiment de liberté". 
 

C'est juste le bonheur de glisser. Tout le monde sur l'eau sourit, c'est vraiment génial.
 

Reprendre en douceur


Depuis l'athlète handisport ne rate plus une journée de pratique. Il compte bien compenser ces deux mois perdus, d'autant plus après l'hiver, période durant laquelle les kitesurfeurs s'entraînent moins
 


 "Les sensations reviennent vite mais il y a quand même une perte de repères, surtout lorsque l'on doit sauter et faire des figures. Ce sont des automatismes, des habitudes qu'on doit se réapproprier. Cette semaine, il y a eu quelques chutes", sourit Chris Ballois.

"La perte d'entraînement est significative, mais la montée en puissance doit se faire en douceur, comme après une blessure."
 

Dynamiser la filière


Sans surprise, Chris Ballois argumentait en faveur d'une réouverture de plages dites "dynamiques", autorisant la pratique des sports nautiques. "Le kitesurf n'implique pas de proximité. C'est bon pour le physique, et on l'a vu, pour le moral."
 
Et cela ne profite pas seulement aux sportifx mais aussi à "l'ensemble de la filière", tient-il à souligner. "Le 11 mai on rouvrait les magasins, dont ceux spécialisés dans le nautique. Mais sans accès aux plages, personne n'allait venir. Tout comme les fabricants ou les écoles de voile se retrouvaient à l'arrêt. Tout le tissu économique était en danger, il ne s'agit pas que du plaisir d'aller sur l'eau."


 
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