Le Premier ministre Edouard Philippe était interrogé ce mercredi 14 mars lors des Questions au Gouvernement, par le député Richard Ferrand. Il s'est exprimé sur l'avenir du groupe Doux, affirmant que "l'État serait au soutien" du volailler si "un projet de reprise crédible" se présentait.
"C'est tout l'Ouest de la France qui retient son souffle, toute une filière d'élevage qui craint pour son avenir", alertait ce mercredi 14 mars Richard Ferrand. Dans l'hémicycle, le député du Finistère et patron des députés LREM interpellait le Premier ministre sur la question de l'avenir du groupe Doux, à l'occasion des hebdomadaires Questions au gouvernement.
"Si aucune solution n'est trouvée rapidement, la société Doux risque la liquidation pure et simple ! Cette funeste issue serait un drame humain extraordinairement douloureux...", alerte @RichardFerrand #DirectAN pic.twitter.com/BvJvFe1ked
— LCP (@LCP) March 14, 2018
Réponse d'Edouard Philippe : "Si nous arrivons à construire un projet de reprise crédible, commercialement, socialement, économiquement, qui permette au plus grand nombre de sites et de salariés d'être repris durablement, évidemment l'État sera au soutien."
Actuellement, l'offre la plus étudiée est celle présentée par le numéro 1 ukrainien de la volaille, MHP, mais le projet ne rassure pas les éleveurs.
La totalité des repreneurs susceptibles d'être intéressés ont été approchés", a affirmé le Premier ministre.
"Reconnaissons-le, peu de marques d'intérêt ont été formulées. Mais les discussions se poursuivent de façon intense avec les actionnaires actuels", a précisé M. Philippe.
Groupe Doux : "Nous ne voulons négliger aucune piste pour trouver un repreneur (...) Si le projet de reprise est crédible commercialement, socialement et économiquement, l'Etat sera au soutien", affirme @EPhilippePM #DirectAN #QAG pic.twitter.com/1CFUyr8elk
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"Nous ne voulons négliger aucune piste, en particulier avec les acteurs nationaux, avec lesquels des discussions ont lieu. Mais elles sont encore à un stade très préliminaire", a-t-il souligné.
"C'est l'objectif que nous avons: ne pas se payer de mots mais accompagner durablement une entreprise de façon à ce que ce projet soit crédible et que ce que nous faisons pour elle ait une portée", a-t-il insisté.
Le groupe Doux, qui a été placé en redressement judiciaire en 2012 après avoir supprimé près d'un millier d'emplois, perd selon son actionnaire majoritaire Terrena entre 35 et 36 millions d'euros par an.