Réunis à Saint-Pol-de-Léon ce vendredi 11 septembre, plusieurs élus de la région ont réaffirmé leur soutien à la compagnie maritime en crise. Ils demandent au gouvernement l'adoption rapide de mesures de soutien.
Déjà fragilisée par le Brexit, la Britanny Ferries subit de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire et les récentes mesures de quatorzaine mises en place par le Royaume Uni pour les voyageurs arrivant de France.
La compagnie maritime, qui emploie entre 2.400 et 3.100 personnes selon la saison, a déjà contracté un prêt garanti par l'Etat de 117 millions d'euros. Insuffisant pour s'en sortir, elle demande une aide de 15 millions d'euros par an, pendant 5 ans, pour préserver les emplois.
Jacques Edern, Président de Haut-Léon communauté alerte sur l'urgence de la situation : "Si rien n'est décidé dans les jours ou les semaines qui viennent, la compagnie sera obligée de faire un plan social, voire de déclarer sa faillite"
Inquiets de voir disparaître un fleuron de l'économie locale, les élus léonards ont reçu ce 11 septembre une visite de soutien de leurs collègues de la région. Dans un communiqué, la présidente du groupe Socialistes et Démocrates majoritaire au Conseil Régional insiste : "Une perte de 100 millions d'euros est redoutée pour l'exercice 2020, mettant en péril l'existence même de la société. (...) Les déclarations d'intention (du gouvernement) doivent déboucher au plus vite sur l'adoption de mesures concrètes adaptées"
Communiqué du groupe S&D du Conseil Régional
Pour Europe-écologie-les-Verts, l'aide accordée doit être conditionnée à des garanties en matière d'emploi et de transition écologique.
Les élus envisagent d'adopter une motion de soutien et d'envoyer une délégation à Paris.