Une campagne de vaccination va débuter dans les collèges et lycées bretons. Dans le Finistère, les chefs d'établissements ont reçu leur feuille de route pour organiser le dispositif et le transport des élèves vers les centres de vaccination. Explications.
La rentrée scolaire, en Bretagne, sera, comme partout en France, marquée par le lancement d'une campagne de vaccination au sein des collèges et lycées. Le recteur d'académie a donné le cap, ce mardi, lors d'une conférence de presse : "Tous les élèves devront être vaccinés d'ici les vacances de la Toussaint". A charge pour les chefs d'établissements de s'organiser.
"Deux à trois élèves à vacciner par classe"
Dans le Finistère, 49 % des 12-17 ans ont reçu deux doses de vaccin, selon les chiffres publiés par Géodes. 80 %, une première dose. "Lors d'une réunion que nous avons eue, hier soir, avec la directrice académique, il nous a été dit que nous aurions environ 15 % d'élèves à vacciner, précise Catherine Sénéchal, principale du collège Coat-Mez à Daoulas. Si la projection est exacte, cela concernera deux à trois élèves par classe dans mon établissement. Cela ne sera pas trop compliqué".
Les collèges et lycées vont bénéficier de créneaux dédiés dans les centres de vaccination. La principale du collège Coat-Mez a reçu sa feuille de route de l'Agence régionale de santé (ARS) qui a fixé la date à laquelle les élèves pourront se faire vacciner. "Pour nous, ce sera le 23 septembre, indique Catherine Sénéchal. On a deux créneaux : un le matin, un autre l'après-midi. Cette date est assez éloignée pour me laisser le temps de me retourner".
Première étape : recueillir les autorisations parentales. "J'ai adressé un mail aux parents dès hier et nous distribuerons une version papier de cette demande le jour de la rentrée". Ensuite, réserver un car pour transporter les élèves jusqu'au centre de vaccination de Landerneau. Le Conseil départemental du Finistère assumera le coût financier de ce transport.
"Calendrier serré"
Seule inconnue pour l'instant : le nombre d'élèves qui seront concernés par ce dispositif. "Je sais que j'ai 102 élèves de 5e qui ne sont pas vaccinables, remarque Marie-Pierre Gouic, principale du collège de La Villemarqué à Quimperlé. Pas vaccinables car ils n'ont pas encore 12 ans".
Dans cet établissement du sud-Finistère, le transport sera vite réglé : le centre de vaccination jouxte le collège. "On a juste la cour à traverser" sourit la principale qui est allée rencontrer les équipes médicales "pour voir comment ça se déroulera". Elle a déjà coché les 13 et 14 septembre dans l'emploi du temps des élèves. "Ces dates sont très proches de la rentrée. Le calendrier va être serré". La deuxième injection de vaccin est prévue les 4 et 5 octobre. "En théorie, tout est bien calé, remarque-t-elle, ça demande un peu de temps de préparation, ne serait-ce que pour préparer les courriers aux familles. Nous devons aussi nommer un référent vaccin sur l'établissement".
"Pas d'inquisition pour savoir qui est vacciné ou pas"
Du côté des lycées, même scénario. "Si les parents ne renvoient pas les autorisations, on n'ira pas plus loin, prévient toutefois Gilles Cornillet, proviseur au lycée Jules-Lesven à Brest. "On ne fera pas de l'inquisition pour savoir qui est vacciné ou pas". Cet établissement fait partie de la cité scolaire de Kerichen qui, avec les lycées Vauban et Lapérouse-Kerichen, ressemble à une petite ville dans la ville : 4.300 élèves et près de 1.000 personnels enseignants et non-enseignants s'y croisent chaque jour.
Vacciner sur place ? Cette idée a traversé les esprits, vu les effectifs à Kerichen. "Je comprends que ce soit aux lycéens de se déplacer dans les centres, explique Gilles Cornillet. Là-bas, ils sont équipés, ils peuvent gérer les déchets médicaux, etc. Ça va demander un peu d'organisation sur mon lycée pour le transport des élèves mais cela fait un an et demi que l'on vit avec cette crise sanitaire. On sait s'adapter".