Fleur de Passion en escale à Douarnenez : une aventure sur les traces de Magellan

Cette expédition baptisée The Ocean Mapping Expedition a pour but d’observer et de cartographier l’état des océans. Son ambition est de contribuer à une meilleure prise de conscience des enjeux que représente l’impact humain sur la planète mer.

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Il y a bientôt 500 ans, le navigateur portugais Ferdinand de Magellan s’élançait pour le compte de la couronne espagnole dans une expédition destinée à trouver une route maritime par l’ouest vers ce qu’on appelait alors l’île aux épices.

Il allait en résulter la découverte d’un passage qui porte désormais son nom, tout au sud du continent américain, et d’un océan beaucoup plus vaste et beaucoup moins calme qu’il le cru, malgré le nom de Pacifique dont il le baptisa.

L’expédition de Magellan allait surtout permettre d’accomplir le premier tour du monde jamais effectué auparavant et révéler un monde beaucoup plus vaste qu’on ne le pensait à l’époque.
 
Quelque 500 ans plus tard, le voilier Fleur de Passion, ancien bateau de la marine allemande construit en 1941 aujourd’hui désarmé et plus grand voilier battant pavillon suisse avec ses 33 mètres, s’élancait depuis Séville pour un tour du monde de quatre ans dans le sillage de Magellan sous l’égide de la Fondation Pacifique, organisation à but non lucratif genevoise, active dans les questions de développement durable.

Notre mission était  de faire un état des lieux scientifique, même si nous ne sommes pas un navire océanographique. Nous avons fait des relevés de micro-plastiques, de gaz à effet de serre:  le résultat a été un choc pour l'équipage, explique Pietro Godenzi, le capitaine du Fleur de Passion.

Durant plus de 4 ans, à bord du Ketch, 300 personnes, chercheurs, marins et jeunes en difficultés ont, a tour de rôle, rejoint l'expédition. 

Ainsi, le jeune Emile est devenu mousse : " Ça change, ce n'est pas le même confort qu'à terre. j'ai dû faire des quarts de nuit. Parfois, il y avait des creux de trois à quatre mètres, c'est quelque chose" s'enthousiasme-t-il.

Candy Aeschlimann a elle aussi fait parti du voyage, mais en tant que chargée du projet scientifique : "Pour moi, c'était un rêve de gosse d'aller là-bas. Mais quand on met la tête sous l'eau, ça fait peur. Les coraux sont tout blancs par endroits , les fonds sous-marins sont devenus trop chauds. Nous sommes loin des images de cartes postales."

Aprés avoir parcouru l'équivalent de deux tours du monde en quatre ans, Fleur de Passion s'est amarré à douarnenez pour l'hiver. Le bateau rejoindra Camaret en début d'année prochaine pour un grand toilettage.
 
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